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Dossier de la Rédaction

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Lever les barrières illégales

Un forum tripartite Cameroun-RCA-Tchad dont les travaux s’achèvent aujourd’hui à Yaoundé tente une fois de plus de trouver une solution efficace et durable à un vieux problème récurrent : assurer un transit fiable, fluide, compétitif et sécurisé le long du corridor routier Douala-Ngaoundéré-N’Djaména et Bangui. Les chefs des délégations des trois pays s’accordent à reconnaître la complexité des sujets à l’ordre du jour dont la réactualisation de la règlementation au niveau du port de Douala, l’accélération dans l’enlèvement des marchandises , la maîtrise des coûts de transport et des délais de passage qui devraient passer de 16 à 6 jours ainsi que la sécurisation du transit des marchandises.

Toutefois, la pierre d’achoppement de toutes les concertations menées à ce jour se trouve dans ce que tous les responsables concernés appellent les tracasseries. En résumé, il s’agit de malversations opérées aux barrières illégalement érigées le long du corridor. Officiellement, il n’y a que trois barrières ou chek-points entre Douala et Ngaoundéré. S’agissant des barrières illégales, le ministre camerounais des Transports, Robert Nkili, les définit comme des « chek-points bizarres au sein desquels il y a des contrôles inopinés et illégaux ».Il s’en est institué, dit-il, 148 au total. Mais il ajoute aussitôt qu’ils ont disparu. Cependant, le chef de la délégation tchadienne les trouve toujours d’actualité, relevant, par ailleurs, que les tracasseries ne concernent pas seulement la RCA et le Tchad mais aussi les opérateurs économiques camerounais .Quant au ministre centrafricain du Commerce et de l’Industrie, il affirme que les tracasseries routières sont bel et bien une réalité de part et d’autre de la frontière entre les deux pays. Tout au long des 1700 km entre Douala et Bangui, ajoute-t-elle, les opérateurs économiques souffrent des barrières légales et illégales. Ce qui n’est pas dit explicitement, c’est que les barrières de contrôle, légales ou non, sont mises en œuvre par les forces de l’ordre et les services douaniers chargés exclusivement de faire respecter les règles officiellement établies.

Si le Cameroun, la RCA et le Tchad se mobilisent encore pour combattre les tracasseries, c’est parce qu’elles persistent et portent un coup dur aux activités des opérateurs économiques des trois pays, aux recettes fiscales et douanières et à l’image de ceux-ci ainsi qu’aux efforts d’intégration régionale. Les tracasseries routières entraînent des augmentations des coûts que l’opérateur économique répercute sur le consommateur. A cause d’elles, les pays continentaux ayant Douala comme ouverture sur la mer seraient tentés de trouver des couloirs de transit ailleurs qu’au Cameroun. Les propos du chef de la délégation tchadienne sont révélateurs à cet égard. La volonté politique d’intégration au sein de la CEMAC demeure pourtant constante au niveau des chefs d’Etat. Elle a été réaffirmée une fois de plus, notamment entre le Tchad et le Cameroun, par les présidents Paul Biya et Idriss Deby Itno lors de la visite de travail effectuée à Yaoundé le 29 décembre 2011 par le chef de l’Etat tchadien. Pour parler sans ambiguïté, ce combat qui dure sans grand succès contre les tracasseries et notamment les barrières illégales se ramène en gros à la lutte contre la corruption. Robert Nkili ne s’y est point trompé. Mais ici comme dans d’autres domaines, c’est une coalition de chefs qui est nécessaire pour combattre l’hydre en levant les barrières illégales.

 

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