L’instrument est au cœur de l’histoire de Malek, racontée par le film de la marocaine Selma Bargach.
Malek, un jeune Marocain de 18 ans, a les tripes nouées par un dilemme. Sa mère rêve pour lui d’un avenir brillant dans les amphis, et son oncle, qui revient dans sa vie après 10 ans de trou noir, voit en lui un musicien prometteur. Malek, passionné du luth, s’accorde avec son oncle Amir, maître de musique et le suit dans son école, pour apprendre les subtilités du métier de luthiste. Il subit alors un apprentissage corsé, au point d’avoir les doigts en sang. L’amour de Laura, une belle Espagnole, et la quête du secret de « La 5e corde » (d’où le titre du film), poussent le personnage principal, interprété par l’acteur Ali Esmili, à persévérer. Amour et drame au rendez-vous.
Ce long-métrage retrace le destin d’un homme, bien décidé à se frayer son propre chemin, vers le succès. Une passion qu’il nourrit depuis sa rencontre avec la musique andalouse. Ce film, projeté lundi à l’Institut français du Cameroun à Yaoundé dans le cadre des Ecrans Noirs, est le fruit de la réalisatrice marocaine, Selma Bargach. La production a plusieurs fois été récompensée dans de nombreux festivals sur le continent. Le film s’est vu décerné le prix du Jury au Festival du cinéma africain de Khouribga (Maroc) l’an dernier, et cette année, le prix de Meilleur long-métrage fiction à l’édition spéciale du Festival Image et Vie (Sénégal). Ceci bien avant sa sortie officielle en fin septembre, dans le pays d’origine de la réalisatrice. A travers son œuvre, Selma Bargach a voulu renouer avec ses racines et sa culture andalouse, dont, dit-elle, « j’avais été coupée. »
