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Dossier de la Rédaction

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Climat des affaires : Ombres et lumières

Au Cameroun, les conditions dans lesquelles les opérateurs économiques produisent les biens et les services, créent la richesse et les emplois, sont loin d’être satisfaisantes. Cet environnement des affaires demeure de manière générale risqué pour 67,6% des chefs d’entreprise, d’après le Business Climate Survey 2011. Une enquête dont les résultats ont été dévoilés le 22 juin dernier à Yaoundé. Ce climat des affaires peu attractif explique sans doute pourquoi le niveau de l’investissement - celui-ci est présenté comme le moteur de la croissance économique – est encore faible. Quelques chiffres l’attestent. En effet, le Rapport sur la situation et les perspectives économiques, sociales et financières de la nation (MINFI, novembre 2011) note certes une accélération de l’investissement, avec sa contribution au Produit intérieur brut (PIB) qui passerait de 19% en 2010 pour se situer aux environs de 19,6% en 2011 et 21, 1% en 2012. Mais ce taux est insuffisant en rapport avec les ambitions du gouvernement car il est de notoriété scientifique que pour devenir un pays émergent à l’horizon 2035, le Cameroun devrait, à l’instar des pays qui l’ont précédé dans cette voie, tout mettre en œuvre pour que le taux d’investissement, public et privé combiné, soit porté à au moins 25% du PIB pendant plusieurs décennies. Le taux actuellement bas de l’investissement privé en particulier (16,7% en 2010, puis 16,9% en 2011 et 17,4% en 2012 d’après les projections) « constitue une hypothèque majeure à l’atteinte de nos objectifs de croissance », comme l’a relevé récemment à Yaoundé le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Emmanuel Nganou Djoumessi. D’ailleurs, le taux de croissance économique qui évolue en rase-mottes (4,2% en 2011 et 4,7% en 2012 selon les estimations du Fonds monétaire international) est le corollaire logique de la faiblesse du taux d’investissement. Ici aussi, pour devenir un pays émergent, le Cameroun devrait réaliser des taux de croissance plus élevés, en moyenne 7 à 8% par an. Pourquoi pas deux chiffres et sur une longue période. Pour y parvenir, le gouvernement n’a pas d’autre choix que d’engager des politiques vigoureuses d’attraction des investissements, en s’inspirant des attentes clairement exprimés par les chefs d’entreprise. Le travail abattu dans cette perspective porte déjà des fruits, car la mise en œuvre des réformes, matérialisée par l’élimination d’un certain nombre d’obstacles à l’exercice des activités économiques, a permis au Cameroun de gagner 12 places dans le classement du Doing Business de la Banque mondiale entre 2009 et 2011.Cependant, les difficultés auxquelles les investisseurs restent confrontés sont encore nombreuses. En clôturant sa mission de revue le 16 mai dernier, le FMI a déclaré avoir convenu avec les autorités « que pour libérer le potentiel de croissance du Cameroun, il est vital de réduire les obstacles à une croissance plus forte et solidaire en continuant de corriger les contraintes en matière d’infrastructures, en augmentant la qualité et l’efficience des dépenses publiques et en améliorant la gouvernance et le climat des affaires ». Quels sont les obstacles à éliminer ? Que fait le gouvernement pour faciliter davantage la tâche aux investisseurs nationaux et étrangers? A travers des reportages, analyses et interviews, le Dossier de la Rédaction fait le point de la question.


 

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