Toutes situations dans ces pays et régions partenaires du Cameroun qui aggravent la détérioration des termes de l’échange (la plupart des matières premières se dépréciant comme en fin 2011) et ne facilitent pas la « reconstitution souhaitée des réserves de change ». Néanmoins, les finances nationales tirent leur épingle du jeu trouble des échanges mondiaux grâce à la mise en œuvre des grands projets structurants, lesquels donnent un « coup de pouce à l’activité économique » locale et à la hausse de la production agroalimentaire et des manufactures industrielles.
Au chapitre des recettes précisément, les services de l’assiette ont recouvré 600 milliards de F de recettes internes (dont 113 milliards de recettes pétrolières et 487 milliards de recettes non pétrolières). Les autres recettes (prêts, dons, etc.) ont rapporté 50,5 milliards de F (contre 27,2 milliards de F à la même période en 2011. Au bas de l’addition de cette colonne du budget, ce sont bien 650,5 milliards de F qui figurent. Au regard de la prévision fixée à l’origine à 642,5 milliards de F, le taux de réalisation des recettes (101,2%) est donc supérieur aux attentes.
Quant aux dépenses, elles se chiffrent au total à 578,2 milliards de F contre 489,5 milliards de F au premier trimestre de 2011. L’augmentation de 88,7 milliards de F résulte de l’accroissement des dépenses courantes (41,4 milliards de F, soit +12,7%), mais plus encore des dépenses d’investissement qui croissent de 41,7 milliards (+45,8%). Il est toutefois notable qu’en comparaison avec l’objectif de 177 milliards à dépenser à fin mars 2012, « ces dépenses sont en retrait de 44,3 milliards ».
Le service de la dette publique a cru également de 14,2% grâce à une enveloppe de 9,5 milliards de F. 76,4 milliards de F y ont été affectés. Cette ligne budgétaire est donc bien plus satisfaisante que l’ensemble du budget. « Par rapport aux 43 milliards prévus […], le taux d’exécution du service de la dette publique est de 177,7% », indique le compte rendu d’activités du Minfi.