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Dossier de la Rédaction

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Le 10e congrès biennal de la Société africaine d’orthopédie réuni à Yaoundé

Le 10e congrès biennal de la Société africaine d’orthopédie (Safo) s’est ouvert jeudi au Palais des congrès de Yaoundé. L’évènement est couplé au tout-premier congrès annuel de la Société camerounaise de chirurgie orthopédique et traumatologie (Soccot).

Et l’un des thèmes retenus pour ces assises est atypique : « Les traumatismes par motos-taxis en milieu africain » ! Pour justifier le choix de ce thème, le Pr. Mouhamadou Habib Sy, président de la Safo explique que depuis quelques années, toutes les capitales africaines subissent quelque chose de particulier avec le développement des transports par motos-taxis. « Chaque établissement de santé enregistre au moins une victime de mototaxi par jour. Soit un piéton, soit le conducteur que l’on amène avec un traumatisme plus ou moins grave. C’est en train de devenir un fléau pour lequel les orthopédistes veulent tirer la sonnette d’alarme ».

Les praticiens dénoncent par ailleurs le peu d’intérêt pour la spécialisation, alors que « dans toutes les sociétés développées, l’orthopédie est la première médecine », à en croire le Pr. Jean Bahebeck, président de la Soccot. Il souligne que le Cameroun compte seulement 20 orthopédistes. Lesquels sont tous concentrés entre Douala et Yaoundé. « C’est pourquoi l’un des buts de ces congrès est d’intéresser et de sensibiliser l’opinion pour plus de formation de spécialistes. Etant entendu qu’au Cameroun, les fractures, rhumatismes graves et les maladies liées aux os constituent quand même le deuxième problème de santé après les maladies infectieuses », explique le Pr. Bahebeck. Il souligne justement que le ratio actuel est d’un orthopédiste pour un million d’habitants, alors que les normes voudraient qu’il y ait un pour 50.000 au plus.

Les spécialistes s’accordent aussi à reconnaître que « la culture en Afrique c’est qu’on masse les fractures et les rhumatismes. Les gens n’acceptent pas qu’on opère. D’où la course vers les tradipraticiens, qui font parfois beaucoup de dégâts. Alors, la chirurgie est parfois indispensable pour éviter le handicap ». Le manque d’équipement est également posé aux assises de Yaoundé. « Mais le plus difficile c’est de former la ressource humaine, qui nécessite quand même un bac plus 15 ». Heureusement, la formation dans cette spécialité a débuté depuis deux ans au Cameroun. Et d’ici trois ans, l’on pourrait enregistre 10 à 15 orthopédistes de plus.




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