Tirant utilement leçon des dysfonctionnements et autres errements ayant conduit à l’exacerbation de la pénurie inhibitrice qu’on sait, le président Paul Biya est, pour ainsi dire, monté au créneau. Pour animer et coordonner un faisceau d’actions destinées à relever efficacement le défi énergétique qui se pose au pays. En faisant littéralement feu de tout bois, pour ne laisser nulle place « où la main ne passe et repasse ». L’objectif poursuivi étant d’inverser une tendance nocive, d’instaurer et de consolider un environnement propice à l’investissement, à la production dans des conditions optimales.
C’est ainsi que toutes les options ont été mises sur la table et l’agenda du chef de l’Etat dans l’optique de ses Grandes Réalisations. Des barrages hydro-électriques jusqu’aux centrales photovoltaïques, en passant par le yard pétrolier de Limbé, la centrale de gaz de Kribi ou la centrale thermique de Yassa, plus aucun front désormais n’est laissé à l’écart. Toutes possibilités devant concourir à l’amélioration des conditions de vie des populations et un allègement des coûts de production pour les entreprises. Il va de soi, dans ce souci d’optimisation du potentiel dans un domaine névralgique, que l’existant devrait être pris en compte. C’est le sens du protocole d’entente commerciale qui vient d’être signé entre le gouvernement et l’entreprise chinoise CWE au sujet de la rénovation du barrage de Lagdo.
On sait que l’électricité produite par cet important ouvrage permet de desservir, sans d’autres difficultés que celles liées au transport, les trois régions septentrionales du pays. A en croire certains spécialistes, une partie de la production de l’électricité produite à Lagdo pourrait même faire l’objet d’une exportation au Tchad voisin. Des actions conjuguées du gouvernement, il ressort sans équivoque une volonté sans précédent, la détermination des pouvoirs publics de mettre résolument et définitivement le pays sur les rails de l’émergence à travers une croissance forte. En définitive, c’est l’avenir du Cameroun qui est en jeu dans un contexte de mondialisation qui ne s’accommode guère ni de l’inertie, ni des tergiversations. D’où l’impératif de garder le cap, de se maintenir sur une lancée fort prometteuse. Afin de garantir au pays des lendemains qui chantent.