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Dossier de la Rédaction

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Soudan du sud : une indépendance incomplète

Le 54e Etat de l’UA a fêté lundi sa 1ere fête nationale sur fond d'un bilan mitigé.

Déjà un an sans Soudan. Le Soudan du Sud a célébré hier à Juba le 1er anniversaire de son indépendance, en présence de dirigeants et hauts responsables étrangers. Parmi ceux-ci, le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping et le président en exercice de l'Union africaine, Boni Yayi. Les cérémonies officielles, prières, parade militaire et discours, se sont déroulées à l’esplanade du mémorial John Garang, chef historique de la rébellion sudiste, mort en 2005, où les populations ont convergé dès l'aube. « Nous nous sommes battus… mais nous dépendons encore des autres », a déclaré le président sud-soudanais, Salva Kiir. Il a indiqué que la liberté des Sud soudanais est « aujourd'hui incomplète » et plaidé pour une indépendance économique de son pays.

Mais la fête aura commencé dès minuit dans les rues de Juba, où des concerts de klaxons ont marqué la première commémoration de la séparation avec le voisin du nord, après près d'un demi-siècle de guerre civile ayant fait plusieurs millions de morts. Absence notoire lors de ces festivités, celle des représentants de premier plan du Soudan, témoignant de la tension qui persiste entre les deux pays qui en sont fréquemment venus aux armes ces derniers temps. Au cœur de ce conflit, la querelle pétrolière et le conflit frontalier.

En interne, d’autres problèmes sont à relever dans ce jeune Etat en chantier. Lequel connaît des conflits locaux sur fond de querelles ethniques ou foncières et la domination des dinkas dans l'appareil du pouvoir mal vécue par les autres groupes. Tout comme l'hégémonie du Mouvement de libération des peuples du Soudan (Splm), qui tend à devenir un parti unique au détriment des sensibilités de certains groupes. A ceci s’ajoute la corruption et les détournements de fonds massifs de la nouvelle classe dirigeante, décriée récemment par le président Salva Kiir. 85% de la population est analphabète, 50% en situation de forte insécurité alimentaire. Les infrastructures routières et foncières sont inexistantes. Le robinet du pétrole qui constitue 98% des ressources du Soudan du Sud a été fermé en janvier dernier après le différend avec Khartoum sur la répartition de la rente pétrolière. Conséquence de cet assèchement de sa seule ressource en devises, l’inflation galopante, avec officiellement une augmentation de 28 % en avril, 30 % en mai.

La Banque mondiale prévoit pour le mois de juillet une cessation de paiement du Soudan du Sud si la production et l'exportation de brut ne reprennent pas. De l’avis de nombreux économistes, Juba, en stoppant ses exportations de pétrole via les pipe-lines de son ennemi et voisin Khartoum, s'est tirée une balle dans le pied.


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