Interview de Dieudonné Bisso, directeur du Projet Memve’ele.

« Après la pose de la première pierre le 15 juin dernier par le chef de l’Etat, les travaux ont continué normalement. Il s’agit des travaux de la route et ceux du barrage. Pour ce qui est du barrage, le Cameroun a déjà payé la contrepartie qu’elle devait apporter à Sinohydro ainsi que l’avance de démarrage. Elle se mobilise donc pour faire venir de Chine, tout le matériel nécessaire à la construction. Etant donné qu’elle est aussi chargée de bâtir la voie d’accès, les travaux préparatoires tels que les terrassements ont commencé. Le calendrier de ce projet est étalé sur 54 mois jusqu’à fin 2016 ou début 2017. Le 25 juillet l’entreprise va remettre à la partie camerounaise un avant projet détaillé que nous devrons valider au bout d’un mois. En septembre, Sinohydro devra donc commencer directement la construction. Ce projet a bénéficié de l’étude d’impact social et environnemental que nous avons commis. Nous avons obtenu un certificat de conformité environnementale. Maintenant, nous mettons en œuvre un plan de gestion social et environnemental. Ce plan englobe un programme d’accompagnement socio-économique qui offrira aux riverains des bénéfices du projet. Il y a ainsi le déplacement et le relogement des riverains, l’électrification rurale à Campo et Ma’an. Avec le flux des populations, la sécurité alimentaire devra être accrue par la pêche pour laquelle nous avons prévu des formations. Il y aura un volet de santé qui protégera les populations contre les maladies hydriques. Pour ce qui est des emplois, on compte avoir au moins trois mille emplois directs. Nous y avons également prévu des formations aux petits métiers techniques : soudure, chaudronnerie, mécanique, qui prépareront les bénéficiaires à répondre aux demandes en main d’œuvre du barrage. Au-delà des ingénieurs qui seront recrutés, il y aura un transfert de technologie, tel que nous pourrons après Sinohydro maintenir et exploiter le barrage qui produira 201 mégawatts d’électricité. »