Les ravins de Ndogbong et de l’université, Makèpè Missoké, etc. au menu d’une visite de Jean-Claude Mbwentchou mardi dans la capitale économique.
Le ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu) voulait voir les sites des récentes inondations survenues à Douala. La pluie tombée sur la ville ce lundi matin lui a fourni une image assez précise du problème. Jean-Claude Mbwentchou, qu’accompagnait notamment le secrétaire d’Etat Marie-Rose Dibong, s’est rendu à Bonapriso, lieu dit « Météo », où de nombreux riverains n’ont pu sortir de chez en matinée, de eaux ayant envahi certaines voies internes. Un problème de drain bouché – au moins en partie – par des constructions. La délégation a rencontré dans la foulée un collectif de riverains, et des solutions d’urgence ont été prescrites. Il faudrait, entre autres choses, démolir un immeuble qui d’ailleurs « menace de s’effondrer », selon le Minhdu.
A Makèpè Missokè, tableau différent. L’habitant d’une maison en matériaux provisoires, manifestement installé à portée de crue, non loin du pont, est interpellé par le ministre. « C’est dangereux, d’abord pour vous-même ! ». L’intéressé, qui a admis vivre là avec femme et (trois) enfants, a esquissé une demande de recasement, avant de s’entendre demander qui lui a d’abord permis de s’installer là… Dans la même zone, la délégation a visité le lieu dit « Pont cassé », où des berges ont l’air très affectées par le passage de l’eau.
Autres sites à risque évalués hier, le ravin – toujours aussi impressionnant – de Ndogbong, et celui qui se forme à une des entrées de l’université de Douala. Aux abords du premier, sous une pluie intermittente, le Minhdu a échangé avec des riverains toujours là malgré la menace. Devant le second, la délégation a été rejointe par le recteur Dieudonné Oyono. Au fond du précipice gisent des buses et autres ouvrages en béton. L’érosion a fait mal.
Avant ce tour dans la ville, la délégation venue de Yaoundé s’est rendue sur le site de l’aéroport où une fuite de carburant avait été enregistrée le 28 juin dernier. Devant les gravats accumulés çà et là, le Minhdu a émis une question trahissant son étonnement : « C’étaient des maisons ? ». Avant de se demander comment elles ont pu être bâties sur le domaine aéroportuaire. La tournée se poursuivra ensuite à Bonamoussadi notamment, où une église s’est érigée sur un terrain de la Sic, et où des locataires de cette société trouvent le marché désormais trop proche. La suite prévoyait, après une séance de travail à la mairie de Douala V, une visite de l’ancienne route de Bonabéri, et une autre sur le chantier des logements sociaux de Mbanga-Bakoko.
