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Dossier de la Rédaction

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La viande de porc se mord toujours

Les vendeurs de grillades ne semblent pas affectés par la maladie du cheptel.

Quand la première nuit de la semaine commence, les fast-foods de Yaoundé spécialisés dans le porc perdent leur graisse : les clients. A Melen, à Ngoa-Ekellé, à Obili ou Biyem-Assi, les vendeurs de cette chair fort prisée des gourmets se trouvaient un peu esseulés ce lundi, par exemple. Au « Château », dans un coin où s’agglutinent les fidèles de quatre bars serrés les uns contre les autres, un seul des trois étals de grillades de porc qui s’y trouvent était ouvert. Les quelques sollicitations de ce soir sont bien maigres. Le marché a pris un coup de froid comme le climat très frais de la capitale ces jours-ci.

« C’est parce que nous sommes lundi », explique Modeste D., vendeur dans la très populaire rue qui traverse Melen, jusqu’au lieu dit Mini-Ferme. Lui, consent bien à répondre, car les autres vendeurs sont plutôt muets, bien que très peu occupés. Les viandes que sa dizaine de confrères proposent là, ont été préparées la veille. Voire avant. « Les lundis, poursuit-il, il n’y a rien ici. » Il y a pourtant à se mettre sous la dent, en puisant sur ces minuscules montagnes de morceaux taillés dans les côtelettes, les oreilles, les jarrets ou la poitrine de l’animal.

Dans certains ménages comme chez les Mvondo, à Biyem-Assi, l’on consomme souvent la viande du porc. « Au moins une fois par semaine », indique Mélanie M., la maîtresse de maison. Si elle ouvre plus l’œil ces jours-ci, c’est qu’elle a vu des quartiers de viande vendus à très bas prix au marché de Mvog-Mbi : 500F pour près d’un kilo. Son mari n’est pas moins prudent. Pour le moment, il ne fréquente plus les vendeurs de porc grillé. Il a « entendu parler d’une maladie » qui l’éloigne des fours à charbon sur la route…

Comme ceux du carrefour Biyem-Assi où des spécialistes de brochettes garnies de bout de chair, de graisse et de cartilage, continuent de servir leurs mets relevés de piment. Dans la fumée qui s’élève des foyers, des acheteurs attendent. « Ça va ! On se bat », lance l’un des jeunes hommes à l’arrière des barbecues. A l’en croire, le marché se comporte « comme d’habitude ». Puisque le week-end, confesse-t-il dans un sourire, toute « la viande apprêtée est partie ».


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