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Dossier de la Rédaction

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Eternel recommencement

Rien n’y fait. Ni les efforts du gouvernement de Kinshasa, ni la présence de 19 000 casques bleus. Rien ne semble, en effet, pouvoir soustraire l’Est de la Rdc de la spirale de la violence. Dévasté par deux guerres dont la première eut pour épilogue l’exil du président Moboutou, en 1997,

et la seconde, un bilan de quatre millions de morts, selon certaines sources, le Nord-Kivu a pour épouvantail aujourd’hui, le général Bosco Ntaganda et sa rébellion du M23. Laquelle gagne du terrain, occupant des localités périphériques, comme pour mieux prendre en tenaille Goma, le chef-lieu de la province. La menace s’est faite suffisamment sérieuse pour que le gouvernement et la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monuc) s’empressent d’y dépêcher des renforts.

Dans ce cycle ininterrompu de violences, meurtres et viols sont devenus le lot quotidien des populations. Depuis avril, l’offensive du M23 a provoqué l’exode de quelque deux cent mille personnes. Il est à redouter que la décision de la Cour pénale internationale (Cpi) qui mardi à La Haye, a condamné à quatorze ans de prison un ancien chef de guerre, Thomas Lubanga, parvienne à tempérer la détermination des rebelles. Aussi la crise actuelle, par ses prémices, apparaît-elle comme le début de la troisième guerre du Congo. En raison du risque que les défections qui se multiplieraient dans les rangs de l’armée, grossissant la rébellion, puissent créer une déferlante vers l’Ouest. Le constat, en tout cas, demeure celui d’un éternel recommencement, dans ces conflits à répétition. Un voisinage tumultueux et mal cadré entre la Rdc et les pays des Grands Lacs constituant, à coup sûr, un terreau fertile pour les rébellions successives. Kinshasa n’a d’ailleurs pas tardé à indexer le Rwanda comme parrain de la nouvelle rébellion.

Pour le cas Ntaganda, inculpé en 2006 de crimes de guerre par la Cpi, les autorités de Kinshasa avaient cru calmer le jeu, en s’abstenant de le livrer, préférant le récupérer, en mars 2009, au sein de l’armée nationale, comme d’autres membres du Congrès national pour la défense du peuple (Cndp), une milice créée avec le soutien du Rwanda, par Laurent Nkunda, aujourd’hui en résidence surveillée à Kigali.

Les alliances se font et se défont. Mais les problèmes demeurent, exacerbés par les appétits qu’attisent les richesses du Congo, mais aussi par les effets du génocide rwandais de 1994. En raison de la présence dans l’Est du pays d’un échantillon représentatif des acteurs de cette douloureuse crise, les Hutu rwandais dont d’anciens génocidaires et leur milice des interahamwe, d’une part, leurs ennemis jurés, les Tutsi congolais, banyamulenge, d’autre part. Ces mélanges hétéroclites qui ont tout d’un cocktail explosif, donnent à craindre que la paix ne soit pas pour demain.



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