Des renforts de l’armée et de la Monusco annoncés à Goma.
Des troupes congolaises et des Casques bleus faisaient route hier vers la ville de Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo (Rdc), selon des responsables des Nations unies. La capitale du Nord Kivu est placée sous haute surveillance dans la crainte d'une attaque de rebelles. Ces derniers ont gagné du terrain, ces derniers jours, dans cette province du pays. Entre vendredi et dimanche, les mutins du M23 ont conquis Bunagana, près de la frontière avec l’Ouganda, après des combats avec l'armée congolaise. Puis ils ont pris une demi-douzaine de localités, dont Rutshuru, cette fois sans résistance, les forces loyalistes s'étant « repliées » avant l'arrivée des rebelles. Même si les mutins ont commencé à se retirer des villes conquises et promis de ne pas avancer vers Goma, les autorités congolaises et les Nations unies craignent une offensive contre la capitale du Nord-Kivu. Côté gouvernemental, c’est un bataillon stationné dans le Nord du pays et entraîné par des instructeurs américains qui est en train d’être dépêché à Goma. Ce bataillon qui était chargé de combattre l'Armée de résistance du Seigneur (Lra) se joint ainsi aux 7.000 militaires déjà déployés au Nord-Kivu. Du côté de la Mission de l'Onu en Rdc (Monusco), ce sont des troupes ghanéennes, guatémaltèques, jordaniennes et égyptiennes qui arrivent à Goma sous les ordres du général britannique Adrian Foster.
Hier, le Conseil de sécurité de l’Onu devait examiner la situation tandis que doit se tenir ce mercredi à Addis-Abeba une réunion interministérielle des pays de la région des Grands Lacs pour tenter de réduire la tension entre la Rdc et le Rwanda.
à Kinshasa, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), a appelé « l’Onu et tous les pays épris de paix » à mettre fin « à la guerre » et au « plan de balkanisation » de leur nation toujours mise à mal par des guerres successives et des rébellions, rapporte le quotidien Le Potentiel. Réunis en assemblée plénière, la semaine dernière à Kinshasa, le cardinal et les archevêques ont dénoncé « la présence des réseaux d’exploitation illégale des ressources naturelles », « des milices et des groupes armés étrangers qui tuent, violent et pillent », «l’occupation irrégulière » du territoire de la Rdc entre autres.
