Plusieurs griefs à l’origine du mécontentement des exploitants de ce secteur à Yaoundé.
Le problème principal tourne autour de l’examen du permis de conduire du 30 juin dernier, reporté au 21 juillet prochain sur décision du ministre des Transports. Selon Zacharie Ngoumbe, directeur des transports routiers, « cet examen a été reprogrammé pour permettre de compléter le contrôle de conformité des auto-écoles qui se poursuivait dans l’arrière-pays. Il était donc question d’achever ce contrôle afin que seules les écoles en règle puissent présenter des candidats », précise le directeur. Jusque-là, tout va bien. Sauf que l’instruction du ministre stipulait que les auto-écoles pouvaient apporter une liste additive de candidats au prochain examen, jusqu’à la date limite du 10 juillet dernier. Mais, à en croire Ignace Kengne, président départemental du Syndicat national des exploitants d’auto-écoles du Cameroun dans le Mfoundi, « les listes additives ont effectivement été reçues dans les autres régions. Mais dans le Centre, le délégué régional refuse de les prendre, affirmant que c’est un problème qui ne se gère pas à son niveau, mais au ministère ». Avec des membres de son bureau, le président départemental faisait le pied de grue hier au ministère des Transports, en attendant d’être reçu par les responsables du ministère.
En réalité, pour les exploitants des auto-écoles du Mfoundi, le problème sus-mentionné est juste la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Car, à propos du contrôle de conformité en cours dans le pays, les grandes villes, notamment Yaoundé et Douala ont déjà connu leurs sentences : 250 établissements avaient été déclarés non-conformes et mis en demeure sous quinzaine, au risque d’être fermés. En attendant de régulariser leur situation, ils sont interdits de présenter des candidats aux examens du permis. Les 15 jours sont passés, il y a plus d’un mois. « Des requêtes ont même été déposées au ministère pour contrôler à nouveau ceux qui étaient mis en demeure, afin qu’ils puissent enfin présenter leurs candidats à l’examen du permis. Mais depuis, rien ! », regrette Ignace Kengne.
Autre chose, c’est « la publication tardive des résultats des examens du permis de conduire dans la région du Centre, à l’instar de celui de mai 2012 toujours attendu. Les résultats d’avril sont sortis après trois mois carrément, alors que dans les normes, ces listes doivent être publiées une semaine après, comme ça se fait dans les autres régions », regrette notre source. Au ministère, l’on affirme que « Yaoundé a toujours le plus de candidats, soit environ 2 000 par session. Mais ça ne justifie pas le retard qui se fait au niveau des délégations. Parce qu’à chaque fois que les résultats arrivent ici, le ministre les signe toujours immédiatement ». Toujours est-il que c’est un problème à résoudre, étant entendu que la délivrance du permis de conduire est subordonnée à la publication des résultats. Hélas, les lenteurs administratives y ont fait leur nid.
