Le géant français participera au capital social de la compagnie de l’Afrique centrale.

La nouvelle a été rendue publique la semaine dernière, à l’issue de l’assemblée générale des ministres en charge de l'aviation civile de l’Afrique centrale. La compagnie Air France a été retenue comme partenaire stratégique pour la mise en œuvre effective du projet de la compagnie communautaire dénommée Air Cemac. Un partenariat qui permet à Air France de participer au capital social de la compagnie communautaire à un coût qui n'a pas été précisé. « Les travaux des experts des deux compagnies partenaires ont conclu à ce qu'Air Cemac soit aujourd'hui viable du point de vue économique, industriel, politique et social », a indiqué le ministre congolais des Transports, de l'Aviation civile et de la Marine marchande, Isidore Mvouba, par ailleurs président du comité ad hoc des ministres des Transports de la Cemac et président de l’Assemblée générale de la compagnie communautaire Air Cemac. Mais, on signale qu’un autre investisseur pourrait s’associer au montage de cet instrument sous-régional, impatiemment attendu par tous les pays membres.

Toutefois, avant le lancement des activités d'Air Cemac, annoncé pour janvier 2013, les chefs d'Etat des pays membres devront valider les conclusions du comité ad hoc. Ce sera certainement à la fin de ce mois de juillet, au cours d'un sommet dans la capitale congolaise.

Outre la mise en œuvre de la compagnie communautaire, les ministres en charge de l'aviation civile se sont penchés sur les règles devant réguler ou préserver les intérêts entre Air Cemac et les compagnies nationales des différents pays. « La volonté de réaliser ce projet est de donner à la sous-région, un véritable outil économique », a déclaré le président de la commission de pilotage du projet d'Air Cemac, Jean Marie Manguena. Surtout que cette compagnie permettra, selon le souhait des Etats membres de la Cemac, de relier dans son réseau, les pays de la sous-région par des vols réguliers.

C’est pourquoi, au cours de cette réunion, que pour préserver les intérêts des actionnaires, les ministres ont réaffirmé certaines options en matière de gouvernance, des droits de trafic et de collaboration entre les compagnies nationales et la compagnie communautaire Air Cemac, pré-requis importants pour la réussite de ses activités. Rappelons tout de même qu’avant Air France, des compagnies comme la South African Airways et Royal Air Maroc avaient déjà été pressenties, mais, ont jeté l’éponge.