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Dossier de la Rédaction

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Prix stables et bousculades vers la Mecque

Pour ce marché annuel de 5,55 milliards de F, les acteurs négocient le dernier tournant pour le Hadj 2012.

« Al-Hamdoulillah! » Aladji Ibrahim dit sa joie. Il est content de la nouvelle sur la stabilité du prix du hadj que son fils lui a lue. Très content même, car cette année, ses affaires ne sont pas aussi florissantes que l’an dernier. Pourtant, il va retourner avec son épouse, après un premier pèlerinage, il y a vingt ans, sur les lieux saints de l’Islam. « Dieu l’a voulu », se satisfait ce vieil homme en payant à sa banque une tranche des 3,7 millions de F qu’il devra débourser pour le voyage du couple à la mi-octobre.

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, René Emmanuel Sadi, semblait aussi heureux d’annoncer par un communiqué signé le 05 juillet dernier qu’en dépit d’ « une conjoncture économique défavorable au plan international, le prix du Hadj 2012 […] reste le même que celui de l’édition 2011 ». 1 850 000 F par pèlerin. L’enveloppe couvre notamment le transport, les services sur place, l’hébergement, etc. La stabilité s’est ainsi maintenue au cours des deux dernières éditions. En 2010, le hadj coûtait 1 974 500 F à chaque fidèle.

Bien que facultatif, le pèlerinage à la Mecque est couru. 3000 musulmans devraient quitter le Cameroun pour faire le tour de la Ka’aba, cette année. Ils étaient 2800, l’an dernier, rappelle le Cheikh Aboubakar El Hadj Nabaniya, patron de la Cameroon Hadj and Umra Agency. « Nous avons commencé à sensibiliser les gens sur l’augmentation des prix redoutée et en général nous étions en retard car le prix du hadj est souvent publié en mai. Pour autant, la demande demeure grande. En quelques semaines, j’ai enregistré la moitié du nombre de personnes encadrées l’an dernier », explique cet encadreur de pèlerins.

En attendant le calendrier officiel du hadj en effet, les futurs pèlerins épargnent chacun à son rythme. Des banquiers quadrillent d’ailleurs en ce moment le terrain pour vendre leurs produits aux candidats au voyage religieux, a indiqué l’un d’eux à C.T. A la Briqueterie, quartier de Yaoundé où les musulmans sont nombreux, c’est la haute saison des petits établissements d’encadrement du pèlerinage. « Il y a des artisans, petits commerçants qui cotisent dans un compte, quotidiennement ou hebdomadairement pour les plus nombreux. Des vendeuses de beignets réussissent à verser 25.000 F par semaine et au bout de deux ans, elles s’en vont accomplir leur devoir », explique M. Nabaniya. Mais il y a aussi ceux qui peuvent payer cash. Dès jeudi, ils seront ainsi nombreux à faire la Oumra, « le petit pèlerinage ». Précédant les foules de croyants qui ont jusqu’au 31 août 2012 pour payer leurs droits de voyage. D’ici là, Inch Allah, Ibrahim aura achevé de payer ses tranches.

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