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Dossier de la Rédaction

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Union africaine : les défis de Dlamini-Zuma

La nouvelle présidente de la Commission de l'union africaine est au pied du mur.

Le 19e sommet de l’Union africaine s’est achevé lundi dernier avec le dénouement qu’on connait : l’élection dimanche soir de la Sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma à la présidence de la Commission de l'institution continentale. Mais il aura fallu huit tours de scrutin et plus de six mois de bataille contre le président sortant, le Gabonais Jean Ping, sur fond de bataille rangée entre le bloc francophone et le bloc anglophone. Un blocage révélateur des maux profonds d’une Afrique pourtant obligée de s’unir pour son salut. A l’heure des grands regroupements, l’égoïsme, les conflits d’intérêts et bien d’autres maux divisent l’Afrique. Des défis que le nouveau chef de l’exécutif de l’organisation panafricaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, devra relever dès à présent. Parmi ceux-ci, la nécessaire réconciliation de ses patrons froissés à cause d’elle, lors de la querelle des postes. Suivent un chapelet d’autres problèmes beaucoup plus concrets sous lesquels ploie le continent dont l’éternel sous-développement, que des dizaines d’années de programmes d’aide extérieurs tardent à éradiquer, sur fond de détérioration des termes des l’échange, en particulier avec l’occident. C’est d’ailleurs pour cela que le thème choisi pour cette rencontre qui a réuni un quarantaine de dirigeants africains était « Promouvoir le commerce intra-africain », de quoi trouver des pistes de solution au problème.

Mais contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce sont surtout des conflits, endeuillant les familles depuis des mois, qui auront le plus concentré les attentions des différents participants à ce sommet. Sur la situation au Mali, les présidents ont demandé aux militaires, toujours opposés à une intervention étrangère, de s’effacer de la vie politique pour permettre un appui international en vue de la libération du nord du pays en proie aux islamistes et terroristes. Ils ont aussi proposé pour la République démocratique du Congo une force africaine, alors qu’est déployée dans le pays la plus importante mission de paix de l’Onu, 170 000 hommes. Des critiques n’ont cessé, ces derniers temps, de dénoncer le rôle flou de ce contingent. Et concernant le Soudan et le Soudan du Sud, l’espoir est permis après le tête-à-tête que les deux chefs d’Etat, Omar El-Béchir et Salva Kiir ont eu samedi.

Mais on ne peut s’empêcher de déplorer la violation de certaines règles en vigueur en matière d’organisations internationales qui veulent que les ressortissants de grandes puissances n’en briguent pas la présidence. Et pour ce cas précis, la rupture des principes qui ont jusque là présidé au bon fonctionnement de l’UA, notamment la règle des deux mandats et l’abstention des cinq grands contributeurs à son budget (Afrique du Sud, Algérie, Égypte, Libye et Nigeria) et du pays hôte (Éthiopie) de briguer la présidence de la Commission. Assurément, Nkosazana Dlamini-Zuma devra faire preuve de tact pour faire oublier la profonde déchirure.

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