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Dossier de la Rédaction

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Alassane Ouattara: « Il faut un gouvernement d’union nationale au Mali »

Les précisions du président du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine approché par notre envoyée spéciale à Addis-Abeba.

Le Conseil de paix et de sécurité de l’l’Union africaine (UA) a siégé, samedi dernier, en prélude au 19e sommet ouvert le dimanche 15 juillet dernier. Omar El-Bechir, président du Soudan et son homologue Salva Kiir du Soudan du sud, ont été les Stars de la presse à l’ouverture de cette réunion . Les caméras sont restées longtemps braquées sur eux. Depuis janvier dernier au 18e sommet des chefs d’Etat de l’UA, on ne les avait plus vus ensemble lors d’une cérémonie publique. Surtout qu’entre-temps, les armées de leurs deux pays se sont opposées au niveau de leur frontière commune. La belligérance entre le Soudan et du Soudan du sud et la mutinerie au Mali, ont été, initialement, les deux points inscrits à l’ordre du jour de la réunion du Conseil, samedi dernier. Les crises en Guinée-Bissau et en République démocratique du Congo se sont invitées au huis-clos portant à quatre les points inscrits à l’ordre du jour. Toute une journée pour examiner ces questions assorties de quatre communiqués de presse traduisant les positions du conseil sur chacun des points. Pour l’essentiel, le Conseil de paix et de sécurité a condamné les actes de rébellion ici et là. Il a regretté la destruction du patrimoine culturel au Mali et en appelle à l’apaisement et à la restauration de l’autorité du président intérimaire.

Au sujet du Soudan et au Soudan du sud, Le Conseil de paix et de sécurité a exprimé l’impérieuse nécessité pour tous les citoyens indigents d’avoir accès à l’aide humanitaire et a exhorté les deux leaders à persévérer dans le dialogue pacifique pour parvenir au consensus sur leurs différends. L’Angola a été félicité pour le rôle joué en faveur d’une sortie de crise en Guinée-Bissau.

« Il faut un gouvernement d’union nationale au Mali »

Alassane Ouattara, président du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.

La crise au Mali a été l’un des points phares du Conseil de paix et de sécurité qui s’est tenu samedi dernier et dont vous êtes le président. Le Conseil, a-t-il, à ce jour évalué les besoins de ce pays en matière de consolidation de la transition ?

Je peux rassurer qu’en ce moment, une mission de l’Etat-major de la Cedeao est à Bamako et travaille avec l’armée malienne pour définir, de manière précise, les besoins du Mali pour la sécurisation et la consolidation de la transition en vue de retrouver son intégrité territoriale. Ces travaux sont en cours et nous pensons que dans les jours à venir, nous pourrons transmettre à l’Union Africaine suffisamment de détails pour une exploitation utile.

Dans le communiqué ayant sanctionné vos travaux, le Conseil revient régulièrement sur les interférences de la junte malienne… Que redoutez-vous ?

Nous constatons ces interférences. Il faudra mener les enquêtes pour déterminer le degré de responsabilité et les visées des acteurs. Par exemple, l’agression contre le président intérimaire nous préoccupe. Cela doit faire l’objet d’une enquête au niveau de l’autorité malienne et au niveau international afin que tout le monde soit fixé sur les responsabilités des uns et des autres. Néanmoins, depuis le mois de mai, nous constatons une bonne évolution de la situation avec moins d’interférences dans le processus. Nous demandons que les forces socio-politiques considèrent qu’il est important pour tous les Maliens de s’associer à la synergie impulsée par la Cedeao, l’UA et la communauté internationale pour l’unité du Mali.

Le communiqué suggère aussi au Mali, un gouvernement d’union nationale. Vous y voyez les rebelles aussi ?

Il n’appartient pas à l’Union africaine et à la Cedeao de former le gouvernement au Mali. Nous considérons que la situation de crise actuelle demande le rassemblement de tous les Maliens, sans distinction de bord. Nous avons eu des assurances que ce sera le cas. C’est avant tout, une affaire des Maliens. Il reviendra donc au président intérimaire et au Premier ministre de former le gouvernement.

Le différend entre le Soudan et le Soudan du Sud a été aussi débattu pendant la session. Comment avez perçu les deux présidents ?

Ils étaient tous les deux bel et bien dans cette salle. Nous avons noté chez chacun des deux présidents, une volonté manifeste de consolider la paix. Nous considérons le fait que l’un et l’autre se parlent comme une bonne évolution. Leurs interventions au cours de cette session nous rassurent. Nous sommes optimistes de voir la paix revenir dans cette région.

N’est-il pas plus simple de prévenir les conflits que de les gérer. Le Conseil de paix dispose-t-il des mécanismes efficaces de prévention des conflits.

Ces mécanismes existent. Son action est plus discrète, mais efficace. Pour prévenir les conflits, on n’a pas besoin de crier à tue-tête. Mais lorsque survient une guerre civile, les actions de réconciliation sont parfois bruyantes.

Alassane Ouattara : « Il n’appartient pas à l’Union africaine et à la Cedeao de former le gouvernement au Mali ».

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