Les espèces fauniques totalement protégées sont menacées dans la zone des trois frontières.

Quatre prises fructueuses ont été opérées ces derniers jours, avec des résultats qui font penser que les pachydermes qui y vivent sont systématiquement abattus pour leur…ivoire. Les services spécialisés de la délégation régionale du ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) sont formels. Près de 89 défenses ont été saisies. Les couloirs sont les mêmes. Les abords de la réserve du Dja sont le plus grand foyer des braconniers ainsi que la forêt modèle de Campo-Ma ’an.

Pour Julien Désiré Mbelley, délégué régional du Minfof, plusieurs autres cas se trouvent devant les tribunaux. D’autres cas d’abattage sont signalés dans l’arrondissement de Mvangan. Là aussi, à voir les carcasses d’éléphants découvertes, l’on mesure l’ampleur de l’action des braconniers qui sont activement recherchés.

Le chef de la brigade régionale de contrôle pense que les défenses qui sont saisies dans le département du Dja-et-Lobo proviendraient également des forêts protégées des pays voisins, notamment le parc de Minkembe au Nord du Gabon. La zone de Djoum-Mintom, au Cameroun, constituerait donc naturellement, grâce à son accès facile, un couloir de prédilection pour l’écoulement des « trophées ». Mais, parce que le Cameroun a ratifié la Convention internationale sur le commerce des espèces menacées, le Minfof ne saurait tolérer le transit au Cameroun des produits illégaux de la chasse des espèces dites protégées. Julien Désiré Mbelley rassure et avertit les braconniers : « Le combat va se poursuivre, malgré l’implication de certains corps les plus insoupçonnés du pays, dans ce vaste trafic et la protection totale de ces espèces menacées sera assurée ».