La restitution des travaux d’une mission d’experts a eu lieu mardi dernier à Yaoundé.
Le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, (Minepat), Emmanuel Nganou Djoumessi, a reçu en audience mardi dernier, une mission composée des experts de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) et du Cameroun. Il s’agissait pour ladite mission de restituer les travaux de sa descente effectuée du 02 au 07 juillet dernier sur le site du chantier de la route Kumba-Mamfé, longue de 151 km et dont le coût global est de plus de 83 milliards de F. Le plan de financement en quatre ans prévoit une contribution de 36 milliards de F de la BAD, 25 milliards de F de la BDEAC et 22 milliards de F du gouvernement camerounais. Ces fonds seront mobilisés à travers une allocation budgétaire minimale de 5,5 milliards de F entre 2013 et 2016, soit la période de durée du projet.
Hier, l’aide-mémoire du projet a été signé. Le document contient la synthèse des travaux de la mission en séjour au Cameroun du 30 juin au 18 juillet 2012. « Durant notre descente sur le terrain, on a évalué ce qui a été fait et ce qui reste à faire. Il y a des ouvrages de franchissement qui ont déjà été construits, mais pas sur les deux tronçons. Dans cet aide-mémoire, nous avons consigné toutes les doléances des populations reçues lors de la mission de préparation », déclare Pierre Ngapjang, ingénieur chargé du suivi des projets d’infrastructures et travaux routiers BAD/BDEAC au Minepat. La finalité, comme l’explique notre source, étant le montage du rapport d’évaluation du projet qui devra être soumis au conseil d’administration de chacune des deux institutions financières pour approbation. « Mais avant, il y a les négociations », précise Pierre Ngapjang. Ces négociations sont prévues à Brazzaville et à Tunis en septembre et octobre 2012.
La route Kumba-Mamfé, située dans la région du Sud-Ouest, est répartie en deux tronçons. « Sur le premier tronçon évalué à une cinquantaine de kilomètres, ce sont des travaux de réhabilitation qui doivent être réalisés. Et sur le deuxième tronçon, c’est une construction neuve », explique Pierre Ngapjang. Les indemnisations pour cette route s’élèvent à 1,3 milliard de F. Il reste attendu le certificat de conformité environnementale du projet.
