La question au menu de la visite de travail du SG de la CNDHL à Garoua.

Qu’elle soit de premier, deuxième ou troisième degré, la chefferie traditionnelle, principalement celle du Nord, connue sous l’appellation de lamidat, constitue un pouvoir pluridimensionnel pour les populations. Et si la position du chef attire les convoitises et inspire un respect qui confine parfois à la déification, nombre de pratiques en cours dans les chefferies, ne vont pas sans poser de question, notamment pour ce qui est du respect des Droits de l’Homme. Des témoignages font état d’exactions de toutes sortes, à savoir des détentions arbitraires, la confiscation des biens de ses sujets, la collecte illégale des impôts. Autant de maux et autres qui ont été exposés mardi dernier par le rapporteur du CNDHL –Nord, Malloum Boukar, au secrétaire général de la Commission national des Droits de l’Homme et des libertés du Cameroun, en visite de travail dans la région du Nord. Barthélemy Obongono Eye’e est venu à Garoua évaluer le travail mené par ses collaborateurs sur le terrain, notamment en ce qui concerne le plan général de travail de 2012, et la projection pour 2013. Au cours de cette descente sur le terrain de deux jours, le SG du CNDHL s’est entretenu avec ses collaborateurs et les autorités administratives du Nord sur divers sujets spécifiques à la région, notamment les incongruités dans le mode de désignation des chefs traditionnels, les conditions déplorables de détention dans les prisons et l’insécurité ambiante dans les grandes métropoles.