Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Quand Moscou coachait les journalistes - L’Afrique au Sommet

Index de l'article
Quand Moscou coachait les journalistes
L’Afrique au Sommet
Toutes les pages

L’Afrique au Sommet

Depuis la première édition à Beijing, en 2009, les médias africains connaissent une  forte représentation. A Moscou, 15 pays et médias africains étaient présents ; deux ministres ayant même fait le déplacement, le ministre des Télécommunications d’Ethiopie et le ministre de la Communication de la République démocratique du Congo. Ce dernier, Mende Omalanga, a pris la parole pour demander que le sensationnalisme et le misérabilisme ne soient plus le seul prisme de regard des « médias globaux » sur l’Afrique. Lorsqu’ils parlent de l’Afrique, ils s’écoutent, plus qu’ils ne l’écoutent. Le continent, a-t-il conclu, exige un traitement de l’information plus objectif et plus interactif.

Le ministre éthiopien a renchéri pour la déplorer à son tour, sur la partialité de l’information sur le continent, telle que traitée par les grands médias.

Beaucoup de journalistes africains n’ont pu participer au sommet que grâce au coup de pouce de la Chine, qui a financé, à travers l’agence de presse Chine Nouvelle, le séjour d’une bonne partie d’entre eux.

C’est ce côté « club d’élite » que l’on peut reprocher à un forum qui aura par ailleurs tenu toutes les promesses : organisation  sans faille, agenda pertinent, revue au fond de tous les sujets. Mais peut-on dans un regroupement de cette nature, vanter les mérites de l’Internet en ignorant qu’une bonne proportion d’Africains n’a accès ni à l’énergie, ni à l’ordinateur ? Ni que les difficultés conjoncturelles et structurelles que connaît l’industrie de la presse mondiale sont décuplées en Afrique, du fait du fossé  numérique, mais aussi du faible pouvoir d’achat et des problèmes d’alphabétisation ?

Bien sûr, ces questions relèvent plus des politiques que des professionnels des médias et le but du sommet n’était pas d’étaler des bons sentiments. Soit. Mais les évoquer simplement, en émettant de pertinentes recommandations, aurait donné plus de corps à la coopération accrue entre médias  que le président de l’Agence Chine Nouvelle a posé comme l’une des pistes de la survie des entreprises de presse.

Le prochain sommet, prévu à Bahrein, royaume prospère s’il en est, risque encore de démontrer que ce qui sépare et différencie les médias, ce ne sont pas les idéologies, mais l’influence et l’argent. Il revient aux médias africains de travailler, pour asseoir leur  viabilité et leur renommée, et qui sait, se hisser un jour au niveau des plus grands.

 



Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière