Fap a eu peur. Le club mène deux sets à zéro. On se dirige même vers la fin de la finale. Le troisième set se déroule à l’image des deux premiers. Subitement, l’équipe perd le contrôle du match. Moïse Lingock, l’entraîneur de Port de Douala décide de faire tourner l’effectif. Le technicien resté dans le staff de FAP une quinzaine d’années durant avant qu’il ne soit recruté comme coach de Port de Douala, fait entrer de nouveaux joueurs. Le match change de physionomie. Dans un sursaut d’orgueil, Port volley-ball remporte le troisième set (32-30). Les deux équipes sont condamnées d’aller au quatrième set. Les spectateurs pensent que les gars de Douala vont confirmer leur réveil. Hélas, ils sombrent. Physiquement, ils n’ont pas pu tenir le coup. L’équipe s’écroule (25-22). Il n’y aura pas de tie-break. Comme l’année dernière, FAP, l’équipe entraînée par Peter Nonnenbroich, par ailleurs sélectionneur de l’équipe nationale, remporte la finale de la Coupe du Cameroun.
Quelques minutes plus tôt, dans la finale des dames, INJS battait Litto Team de Douala (3-2). Les choses étaient plus serrées dans ce match. C’est le tie-break qui a départagé les filles. Les finales étaient présidées par le ministre des Sports et de l’Education physique, Adoum Garoua qu’assistait Grégoire Owona, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, par ailleurs vice-président du Comité national olympique et sportif camerounais (CNOSC). Hamad Kalkaba Malboum, président du CNOSC a également assisté à la première finale. Ces matches ont confirmé le potentiel du Cameroun dans cette discipline. Les internationaux Ahmed Mbutngan et Sem Dologobaï, l’homme du match, ont survolé les débats. Wabo Charles et Yvan Kody (2,12m, 20 ans), joueurs de Fap, s’annoncent comme de futures stars de ce club qui avait comme supporters un détachement d’élèves gendarmes. Les bérets rouges ont mis une ambiance particulière au Palais polyvalent des sports. Comme l’année dernière, FAP réalise le doublé Coupe-Championnat.
