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Dossier de la Rédaction

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La relance Riz-maïs-manioc au point de départ à Ebolowa

Le coordonnateur national du programme a été installé jeudi par le Minepat.


Le cahier de charges comporte neuf défis à relever. Et jeudi dernier, sur le site où s’est tenu le comice agropastoral en janvier 2011, le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Emmanuel Nganou Djoumessi a engagé le nouveau coordonnateur national du Programme d’exécution de la convention « riz-maïs-manioc » et de la convention « Manioc » (Periz-Maïs-Manioc) à être un moteur principal dans la relance de la production agricole au Cameroun. Emmanuel Nganou Djoumessi n’est pas passé par quatre chemins pour retracer l’ampleur de la tâche dévolue à Janvier Oum Eloma. Et le lieu des cérémonies n’a pas été choisi au hasard. C’est ici que se concentre l’essentiel des ressources du coordinateur du Periz-Maïs-Manioc à travers les tracteurs agricoles, en montage à Akak-Essatolo, et stockés à Ngalane.

La tâche de Janvier Oum Eloma va donc consister à impulser la modernisation d’une agriculture qui réunit tous les atouts pour un décollage définitif. Pour cela, il va revenir au promu de dresser un état des lieux des équipements de Ngalane, d’organiser l’assemblage, la mise à disposition et la commercialisation des tracteurs et accessoires agricoles, tout en consolidant les acquis techniques et technologiques des projets mis en œuvre. En français facile, l’on retient qu’Emmanuel Nganou Djoumessi a demandé à Janvier Oum Eloma de contribuer efficacement à la concrétisation du vœu du président de la République de moderniser une agriculture qui, comme l’ensemble des activités socio-économiques, a connu un ralentissement du fait de la crise économique.

Et comme on ne peut être mieux servi que par soi-même, le Sud a espéré trouver sa voix dans cette dynamique nouvelle qui s’orchestre à partir de son sol. Ainsi, comme l’a dit le Minepat, il est question de voir transformer le visage, pas seulement d’Ebolowa, mais de l’ensemble de la région, par la mécanisation agricole. Or, cette agriculture dite de seconde génération a-t-elle la force de faire décoller le Sud aussi ? Les réponses à cette difficile question se veulent optimistes. Car, l’espoir fait bien vivre quand on sait que le Sud, en matière de production du maïs, par exemple, tient, depuis 2008, la dixième et dernière place du classement national. Or, les débouchés sont énormes tant au niveau national que sous-régional : la consommation des ménages, de l’élevage et la demande des pays voisins.

« Le maïs nourrit son homme »

Gustave Eyame, point focal régional d’appui à la filière maïs.


Quelle place occupe le Sud sur l’échiquier national de production de maïs ?

Les statistiques disponibles parlent d’elles-mêmes : le Sud occupe la dixième place dans le volume global de production du maïs. En 2008, avec 5,3% de la production nationale, le Sud est monté à 5,5 en 2010, notre région a tenu son rang.

Qu’est-ce qui justifie cette position de dernier ?

La première cause est l’environnement. Il est bien difficile de dompter la forêt pour deux ou trois hectares. Il y a aussi la qualité du sol qui est, selon des études scientifiques, suffisamment acides. Conclusion : la production, en quantité industrielle, est assez difficile. Ajoutons à cela les données climatiques qui font que la minéralisation des sols ne soit pas rapide. Ce qui fait que nos sols ne disposent pas beaucoup de matières organiques qui sont encore brûlées avec les habitudes qui favorisent l’agriculture sur brûlis.

Que faut-il donc pour booster la production ?

Au-delà des contraintes que l’on peut lever, l’action doit s’appesantir sur la sensibilisation et l’éducation sur les techniques culturales étudiées et définies par nos chercheurs. Il s’agit-là d’un paquet technologique qui a été développé par la recherche qui doit donc être adopté. Il y a des sols plus acides que ceux du Sud qui, pourtant, produisent mieux. Il y a donc une action à mener et le gouvernement s’attèle à le faire en établissant des partenariats et à s’investissant dans l’apport des appuis nécessaires. Des subventions sont disponibles chaque année, pour soutenir les producteurs. Les missions du Minader laissent transparaître toute une organisation qui tient compte des spécificités du maïs. Objectif : capitaliser les productions régionales et ravitailler les familles, les provenderies et les industries brassicoles principalement..

Mais, le producteur n’est-il freiné par le prix élevé des entrants ?

C’est vrai. C’est pourquoi le Minader favorise la mise en place des coopératives pour que la machine de la production maximale prenne son envol.

Au final, la culture du maïs nourrit-elle son homme ?

Oui. Il y a cependant l’impératif de s’affranchir de certaines contraintes. Suivre les méthodes culturales, se mettre au-delà de toute pénibilité, savoir subvenir aux charges, et répondre à la susceptibilité du maïs qui a besoin à six ou sept sacs d’engrais de 22.000 F.Cfa à l’hectare et une main d’œuvre disponible. On peut donc produire pour la consommation humaine, celle du bétail et pour la recherche. Et à chaque niveau, il y a matière à création de richesses, malgré les charges inhérentes.


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