Les fidèles musulmans du Cameroun ont entamé le mois de jeûne vendredi dernier.

A pleins poumons, le muezzin de la mosquée de « Tamja » à Bafoussam psalmodie l’appel à la prière. Nous sommes le vendredi 20 juillet 2012. Il est 13h10. C’est le premier jour du mois de Ramadan et la toute première prière du vendredi de ce mois sacré. La mosquée a fait son plein d’œuf pour l’occasion. La véranda et la chaussée sont prises d’assaut par les fidèles. C’est Nourdine Sine, grand imam de la mosquée, qui officie la prière. « Il ne l’a pas fait depuis plusieurs mois. Comme c’est un jour spécial, il a tenu à le faire », explique un fidèle. Le sermon du jour porte sur l’actualité : le Ramadan. L’imam présente ce mois « comme une grâce d’Allah qui veut que ses serviteurs se repentent, engrangent des bons points par des actes d’adoration, parmi lesquels le jeûne et la prière, dans la foi et la dévotion, afin d’atteindre la piété. » Et l’aboutissement de cette privation à nourrir le corps des aliments, à priver ses yeux d’images obscènes, à interdire ses oreilles des paroles blâmables et à mettre son cœur à l’abri des intentions malveillantes, est, selon l’imam, le paradis, don d’Allah aux vertueux.

Pour les uns, le bonheur est d’abord lié au fait qu’il n’y a plus eu de tergiversations sur la date du début du jeûne. « Nous attendions sereinement le début ce jour (vendredi : Ndlr). Cela a été confirmé par le communiqué de la Commission nationale du croissant lunaire », explique un fidèle. De plus, les praticants sont convaincus que ce mois est fait de bonus essentiellement. « Tout bon acte que tu poses, un don que tu fais ou une simple lecture du Saint Coran et les prières facultatives rapportent d’énormes mérites et rapprochent le serviteur de son Seigneur », a indiqué l’imam Sine. Au cours de ce mois sacré, le fidèle se consacrera, outre au jeûne, à la lecture coranique, aux invocations multiples, surtout pour qu’Allah préserve la paix au Cameroun. Conseil donné par l’imam. A l’issue des 29 ou 30 jours de jeûne, le musulman qui sort de l’école de la patience et de l’endurance est appelé à devenir un modèle d’amour, de tolérance et de partage.