Le Pct du président Sassou Nguesso remporte 57 des 135 sièges de l’Assemblée au 1er tour.
Le parti congolais du travail (Pct) a obtenu une large avance après le premier tour des législatives organisées le 15 juillet dernier. Selon les résultats annoncés vendredi dernier par le ministre de l’Intérieur, Raymond Zéphirin Mboulou, le parti du président Denis Sassou Nguesso a remporté 57 des 135 sièges de l’Assemblée nationale disputés lors de ce scrutin. Les partis alliés au Pct remportent eux aussi dix sièges, et la principale formation de l’opposition, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), un seul siège. Toujours selon les résultats officiels, l’ancien parti unique a raflé presque la totalité des 45 sièges du centre et du nord du pays. Dans la cuvette (nord), il compte 11 élus dont le fils du président Christel Sassou Nguesso et sa fille Lembouma Sassou Nguesso élue à Brazzaville.
Mais le taux de participation est de 15% selon l’observatoire congolais des droits de l’homme (Ocdh). Des chiffres que le ministre de l’Intérieur s’est abstenu de préciser, et que les observateurs de l’Union africaine (UA) et de la communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (Ceeac) ont jugé faible. La commission conjointe de la soixantaine d’observateurs de ces deux organisations a, de sources concordantes, relevé une vingtaine de points négatifs et moins d’une dizaine de points positifs lors du scrutin.
Mathias Dzon, le chef de l’Alliance pour la république et la démocratie (Ard), un parti d'opposition, a dénoncé vendredi le déroulement de l’élection. Pour lui, le scrutin a été « complètement truqué ». « Ca n'a rien à voir avec la réalité sur le terrain, ça n'a aucun sens. Nous ne reconnaissons pas ces résultats parce qu'ils sont complètement faux », a-t-il déclaré.
Après le vote du dimanche 15 juillet dernier, ses partisans avaient assiégé le bureau de la Commission nationale électorale (Conel) à Gamboma. Trois personnes avaient été blessées. Des militaires avaient tiré en l'air pour disperser les manifestants qui leur jetaient des pierres.
