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Dossier de la Rédaction

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Ces frontières surnaturelles en zone Cemac

La libre circulation demeure un boulet malgré les efforts des institutions régionales.


C’est un pays membre de la Cemac. Mais pour s’y rendre, les citoyens des pays voisins d’Afrique centrale ont absolument besoin d’un visa, sauf si vous êtes… Américain. Ce handicap entre « frères » symbolise le parcours qu’il reste à accomplir à la Cemac pour devenir un espace totalement intégré et ouvert à la circulation de ses 36,7 millions d’hommes et des biens qui se trouvent dans les pays qui la constituent depuis 1994.

Le 16 mars dernier, à l’occasion de la quatrième journée Cemac, la communauté avait choisi de réfléchir à la question de la libre circulation. Au-delà des rencontres formelles et institutionnelles, les ressortissants de cette sous-région étaient bien obligés de reconnaître, en raison du refoulement quelques jours auparavant du président de la Commission de la Cemac Antoine Ntsimi à Bangui, qu’il n’est pas aisé de voyager de N’Djamena à Libreville, même quand on s’est muni du passeport communautaire.

Sur le terrain, la frontière fermée par endroit (Kye-Ossi) entre le Cameroun et la Guinée équatoriale illustre davantage cette difficulté structurelle. Pareillement, le transport des marchandises n’est pas plus aisé. En juin dernier à Yaoundé, une réunion tripartite entre autorités tchadienne, centrafricaine et camerounaise était au regret de constater que pas moins de 148 check points illégaux s’élevaient sur le trajet des camionneurs qui parcourent le corridor Douala-Ngaoundéré-N’Djamena et Bangui. Faut-il le préciser, la majorité des contrôles clandestins qui s’opèrent sur ces 1700 km n’aident pas le commerce inter-régional, ni la fluidité de l’import-export.

Pour autant, il faut reconnaître que la libre circulation a préoccupé les fondateurs de la Cemac qui ont institué dès 2000 un passeport commun. Cinq ans plus tard, une nouvelle règlementation viendra améliorer l’arsenal juridique à l’aide duquel la communauté compte affronter le défi d’une intégration qu’elle s’est fixée : l’acte additionnel relatif à la libre circulation des personnes en zone Cemac du 29 juin 2005.

Actuellement, les efforts intégrateurs se poursuivent notamment en ce qui concerne le passeport biométrique. Des portions de Transafricaine se bâtissent entre Sangmelima et Ouesso (Congo) puis Bangui. Ou encore entre Pointe-Noire, Bangui et N’Djamena. De quoi améliorer le trafic des marchandises. Sur un plan bilatéral, le ministre de la Sécurité nationale de Guinée équatoriale, Nicholas Obama Nchama, en visite à Yaoundé à la mi-juillet a déclaré : « Il faut être optimiste parce que nous avons dit que cette visite est placée sous le signe de la relance et du renforcement de la coopération entre le Cameroun et mon pays. »

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