Elle sensibilisera les populations aux risques des accidents et catastrophes prévisibles.
Des hommes qui sillonnent des marchés au quotidien pour attirer l’attention des commerçants sur les installations électriques. D’autres qui interpellent les chauffeurs roulant à vive allure sur les grands axes. Telle est la stratégie du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd) pour prévenir des accidents au Cameroun. Seulement, les équipes chargées de ce travail n’ont pas encore été constituées. Pour l’instant, en matière de gestion des urgences, l’Etat dispose entre autres du corps national des sapeurs pompiers et du Service d’aide médical urgent (Samu). Des structures intervenant généralement lorsque la catastrophe s’est déjà produite.
Alors, pour agir en amont, c’est-à-dire prévenir un accident ou un incendie, le gouvernement veut mettre en place une unité d’intervention polyvalente. Question d’être plus visible sur le terrain en maximisant ainsi les chances de Protection des populations. Car, dit Jean-Pierre Nana, directeur de la protection civile au Minatd, dans ce domaine, « un mort évitable est un mort de trop ». C’est pour la faisabilité de ce projet, dont l’importance est admise par tous, que le Minatd organise depuis hier à Yaoundé, et ce, jusqu’à vendredi, un cours international de protection civile. La finalité, entre autres, est la mise en place de cette unité d’intervention. Les assises organisées en partenariat avec l’Organisation internationale de protection civile (OIPC) ont été ouvertes par Jules Doret Ndongo, ministre délégué auprès du Minatd chargé des collectivités territoriales décentralisées.
D’après Jean-Charles Dédo, expert de l’Oipc, les catastrophes sont parfois importantes parce qu’il n’y a pas eu un programme de prévention en amont. A l’en croire, l’on ne devrait pas parler de protection civile au moment de l’accident mais bien avant. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’organisation aide ses pays membres à l’instauration de ce type d’équipes. L’Oipc l’a déjà fait en Tunisie, Algérie et au Maroc notamment et l’initiative semble porter des fruits. C’est d’ailleurs dans cette lancée que le ministre Jules Doret Ndongo a demandé aux participants (personnels de la direction de la protection civile du Minatd, représentants des administrations et des médias) de faire bon usage des connaissances acquises. Le cours international de protection civile se tenant alors que le Cameroun s’apprête à abriter le Centre régional de protection civile.
