C’est probablement après avoir tiré les leçons des échecs des précédentes médiations que l’Afrique du Sud a fixé le cap. En clair, la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc) présidée actuellement par l’Afrique du Sud, organisatrice de la rencontre des Seychelles, a mis la pression sur les deux protagonistes pour qu’ils parviennent à un accord final d’ici au 31 juillet, sous peine de désavouer le responsable d’un éventuel échec qui serait de fait isolé du processus de sortie de crise. C’est donc à juste titre que le président sud-africain, Jacob Zuma, assiste à la rencontre des Seychelles.
La médiation demande à Rajoelina et Ravalomanana de tout mettre en œuvre pour lever les blocages en vue de l’organisation des élections à Madagascar dont le calendrier sera publié le 1er août. Ces scrutins sont censés permettre de sortir la Grande île de la crise ouverte par le renversement de Marc Ravalomanana. Depuis 2008, Madagascar vit une grave crise politique déclenchée par la chute de Marc Ravalomanana et la prise du pouvoir par Andry Rajoelina avec le soutien de l’armée. Pays pilote aux plans sous-régional et continental, l’Afrique du Sud devrait, en principe, dénouer cette crise au profit de la paix dans la sous-région et partant dans le continent.