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Ces mères qui tuent leurs bébés

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Ces mères qui tuent leurs bébés
« La perte de nos valeurs y est pour beaucoup »
« La perte de nos valeurs y est pour beaucoup »
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Il ne se passe plus un jour sans que la dépouille d’un nourrisson soit découverte dans une de nos villes.



Horreur et stupéfaction lundi dernier au quartier Mokolo, à Yaoundé ! Le cadavre d’un foetus de près de sept mois repose dans un bac à ordures, dans un sachet plastique. Le corps humide et entouré de détritus est exposé depuis près de deux heures, avec son cordon ombilical enroulé entre les jambes. Des sous-vêtements féminins maculés de sang sont posés près de lui, provenant eux aussi du scandaleux colis, pris d’assaut par des mouches. C’est un éboueur qui a fait la macabre découverte en assurant la propreté autour d’un bac à ordures, devant la pharmacie Royale. « La fille, 25 ans environ, est arrivée vers 11h et j’ai pensé qu’elle venait juste jeter des ordures. J’ai un peu discuté avec elle, puis elle a lancé son paquet dans la poubelle et est partie. C’est quelques minutes après son départ que j’ai remarqué du sang s’échappant du plastique. Je suis alors rentré dans le bac à ordures pour examiner son contenu. Et là, stupeur ! J’ai essayé de retrouver la coupable, sans succès », témoigne l’éboueur. Les curieux, accourus nombreux, crient leur colère et dénoncent cette mère indigne. Pourtant, son cas n’est pas isolé.

La mémoire collective grouille d’histoires de dépouilles de nourrissons retrouvées dans la poubelle, les ruisseaux, rigoles, fosses d’aisance et autres terrains vagues. Ces infanticides d’un autre genre alimentent d’ailleurs régulièrement la rubrique faits divers dans les différents médias. Les uns plus sordides que les autres. Si le phénomène a semblé se tasser il y a quelque temps, il est en nette recrudescence ces derniers mois. De Douala à Maroua, en passant par Yaoundé, Bafoussam, Bamenda, le triste phénomène étend ses tentacules. Au point que même les campagnes n’y échappent plus, entraînant une litanie de questions.

Qu’est-ce qui peut pousser une mère à traiter le fruit de ses entrailles de cette manière ? Notre société est-elle devenue à ce point amorale qu’elle classe ses rejetons avec les ordures ? Pourtant, le choix n’a jamais été aussi vaste en matière de méthodes de contraception qu’en ce moment. « Celles-ci sont à la portée de toutes les bourses si on considère par exemple qu’une boîte de quatre préservatifs revient à 100 Frs seulement. Et puis, le cycle d’une femme ne lui permettant pas de concevoir tous les jours, celles qui ne veulent pas d’enfant peuvent s’abstenir quelques jours au lieu d’avoir à tuer », explique une pharmacienne, révoltée. Et dire que de nombreuses autres femmes souffrent de ne pas avoir d’enfant. Quel gâchis !



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