Des balises de sécurité ont été installées sur les 250 mètres prévus pour le dépôt du matériel de reconstruction.

C’est sur des installations de fortune que les commerçants sinistrés du marché Congo, écoulent depuis bientôt un mois, leur marchandise. Un parasol, une table, un banc. Les fortes pluies qui s’abattent ces jours-ci ne freinent en rien le courage de ces hommes et femmes. C’est dans cet environnement que les commerçants ont appris la nouvelle de leur recasement dans des hangars qui seront construits par la Communauté urbaine de Douala. Tous les regards sont donc tournés vers la Cud.

Les travaux étaient censés débuter mardi, selon une note du délégué du gouvernement auprès de la Cud, Fritz Ntonè Ntonè. Mais sur le site, ne sont visibles que des balises de sécurité installées des deux côtés des entrées du marché, comme le prévoit la note de la Cud. 250 m, entre l’ancien cinéma Etoile et la mosquée. Mardi, un camion et un engin se sont chargés de faire le nettoyage, enlever les restes de l’incendie du 3 juillet dernier. Deux tours effectués, puis plus rien.

Hyppolite F., vendeur dans en mercerie, ne désespère pas pour autant. Il pointe un doigt accusateur sur la pluie qui ne cesse de tomber et empêche le début effectif des travaux. Célestin B., quant à lui, fonde beaucoup d’espoirs en l’opération car trois semaines après l’incendie qui a ravagé sa boutique et celles de ses collègues, l’Etat a enfin décidé de leur apporter du réconfort en construisant des hangars pour leur recasement. « Nous étions désespérés mais le sourire revient petit à petit », intervient Benjamin Tagne, chef de bloc bijoux.