Le secteur friperie n’existe plus. Tous les étals sont complètement démolis. Des équipes spéciales ramassent les derniers morceaux de planches ainsi que des déchets. Tout à côté, la vente et l’achat d’aliments se poursuivent. Depuis quelque temps en effet, le Marché Biyem-Assi Acacias est pleine démolition. Le projet de reconstruction est celui de la marie de Yaoundé VI. D’après Alphonse Achille Atanga, chef service économique et financier de la municipalité, avant que d’éventuelles catastrophes ne s’y produisent comme cela a récemment été le cas au Marché Congo à Douala, les autorités ont décidé de le reconstruire. Et cette fois avec des matériaux définitifs. Tournant résolument la page des vieilles planches et tôles actuellement à la mode dans cet espace commercial.
A la suite des concertations menées ces derniers mois, les deux parties se sont accordées sur les procédures. Les commerçants devant contribuer à la réalisation des boutiques tout en démolissant eux-mêmes les leurs. Ces destructions ont donc démarré il y a peu. De sources proches du maire, elles ne concernent pour cette première étape que le secteur friperie. Dans les prochains jours, ceux établis au niveau de la zone condiments suivront. Afin que ces derniers ne chôment pas en attendant la livraison des boutiques, un nouveau cadre leur a été aménagé non loin de leur point de vente. Seulement, comme c’est généralement le cas lors de la reconfiguration des marchés à Yaoundé, le projet ne fait pas que des heureux. Installés sur leurs nouveaux sites, plusieurs commerçants ne cachent pas leur mécontentement et inquiétudes. « Pourquoi nous avoir demandé de verser jusqu’à 700.000 F si on veut nous construire des boutiques ? », s’interroge l’un d’eux. Un autre, reconnaissant l’importance de la reconstruction pense que la mairie aurait pu agir autrement. « On pouvait par exemple nous demander de verser 20 ou 30.000 F par mois. Plutôt que de dire aux vendeurs de vêtements de donner autant d’argent en quelque mois pour avoir une boutique.»
Des lamentations se font entendre, mais pour la municipalité en tout cas, le réaménagement de ce marché fait partie de ses programmes d’urgence. Le début des travaux apprend-on à la mairie, est d’ailleurs imminent. Ce week-end sûrement. Et après le Marché Acacias, la commune a en projet la réhabilitation d’autres espaces commerciaux de cet arrondissement. Notamment les marchés d’Etoug-Ebe et celui en création au niveau de Nsimbock. Des réalisations qui viendront s’ajouter aux 400 boutiques construites en brique de terre au marché de Biyem-Assi Stade.
