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Dossier de la Rédaction

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Le sommet de Brazzaville en dix points

Les principales décisions et recommandations analysées à l’aune des réalités et des objectifs poursuivis.

1-Les principes directeurs

La présence effective des chefs d’Etat des six pays membres de la CEMAC au sommet de Brazzaville constitue un engagement de chacun d’eux de faire avancer l’intégration régionale en Afrique centrale. Tous ceux d’entre eux qui se sont exprimés devant la presse ou dans un discours public ont réaffirmé ce principe. Paul Biya du Cameroun, Denis Sassou Nguesso du Congo, Ali Bongo du Gabon et Idriss Deby du Tchad ont, chacun avec ses mots, plaidé pour le dépassement des égoïsmes nationaux pour faire avancer l’intégration régionale. Ce principe proclamé s’ancre difficilement, à un rythme soutenu, dans tous les pays concernés : forces d’inertie et égoïsmes nationaux, réflexes identitaires voire vision négative ou absence de vision des bienfaits de l’intégration, sans négliger des influences extérieures freinent ou paralysent nombre d’initiatives communautaires tendant à rendre économiquement viable l’espace CEMAC. Le principe de la rotation intégrale aux postes des dirigeants des institutions communautaires a été adopté et appliqué dès le sommet de Brazzaville. En même temps que celui du non cumul : le pays qui abrite le siège d’une institution communautaire ne peut prétendre occuper le poste de premier responsable de celle-ci. La mise en œuvre au point suivant va le montrer.

2-Changement à la tête de la commission

Le principe de rotation avec effet immédiat a eu comme première conséquence le départ du président de la Commission de la CEMAC, notre compatriote Antoine Ntsimi. Avec beaucoup d’élégance et de maturité, le Cameroun, confiant dans la marche communautaire, a observé le principe. Mais, en même temps, la RCA, dont la délégation comptait un postulant à ce poste, selon des sources dignes de foi, n’a plus pu sortir sa carte : Bangui abrite le siège de la CEMAC. Le président sortant de la Commission aura cependant à travailler avec son successeur dans la perspective d’une transition heureuse et efficace. Mais qui est donc ce successeur. Les chefs d’Etat ont, comme pour les autres postes en jeu, désigné des pays. Jusqu’à présent, aucun acte additionnel n’est venu préciser un nom. Certaines sources médiatiques avancent le nom du ministre d’Etat congolais Pierre Moussa qui, par ailleurs, a présidé les travaux du conseil des ministres de la CEMAC. Pour le moment rien d’officiel. Au demeurant, les usages jusque-là en cours à la CEMAC veulent que les propositions de nomination à ce niveau de responsabilité soient soumises aux chefs d’Etat qui pourraient les examiner lors d’un prochain sommet extraordinaire, probablement au Gabon dont le président se trouve maintenant à la tête de la conférence des chefs d’Etat de la CEMAC. Voyons venir.

3- La répartition des postes

Sujet sensible eu égard aux réflexes identitaires évoqués, la répartition des différents postes dans les institutions communautaires avait pour base les principes évoqués. Le communiqué final indique seulement les pays, sans précision de noms. La conférence a aussi décidé du principe d’un mandat unique non renouvelable, ce qui va de pair avec le principe de la rotation.

4- La libre circulation des personnes et le passeport CEMAC

Quatre pays sur six mettent déjà en œuvre le principe de la libre circulation des personnes. Il s’agit du Cameroun, du Congo, de la RCA et du Tchad. Les deux autres, le Gabon et la Guinée Equatoriale, hésitent. Des problèmes sécuritaires, de banditisme ou d’escroquerie ont parfois été évoqués pour justifier les réticences. Mais seules des actions communautaires et concertées des forces de l’ordre peuvent en diminuer l’ampleur. Le président Ali Bongo, en quittant la salle de travail, a cependant déclaré que le Gabon est prêt, sans autre précision. Les chefs d’Etat ont cependant décidé de rendre effective la libre circulation des personnes à travers l’émission des passeports biométriques CEMAC. La Commission a été instruite de prendre des mesures dans ce sens. Au-delà des aspects techniques, l’on peut se demander si les mentalités sont prêtes et apprêtées dans tous les pays concernés par cette mesure. Toutefois, une évaluation sera présentée lors de la prochaine réunion des chefs d’Etat à Libreville.

5- Air CEMAC : le ciel ouvert

Le nouveau partenaire stratégique d’Air CEMAC est Air France. Il y a lieu de retenir surtout que le ciel de l’Afrique centrale demeure ouvert aux compagnies nationales. Camair-Co peut continuer à transporter les passagers et les bagages de Douala vers Brazzaville ,par exemple. On verra la suite.

6- Programme économique régional

Les chefs d’Etat ont créé un cadre institutionnel pour la mise en œuvre et le pilotage du programme économique régional. Là aussi, il faudra des responsables.

7- Le marché financier régional

La conférence a souligné la nécessité de mettre fin à l’existence de deux marchés financiers, à Douala et à Libreville. Elle a demandé à toutes les parties concernées de s’inspirer de l’expérience de la BAD. La volonté de tous est requise.

8- La gouvernance

Sous ce vocable, les chefs d’Etat ont demandé la poursuite des mesures de redressement de la BEAC ; quant à la BDEAC, elle devra effectivement ouvrir des représentations nationales dans les pays membres.

9-Deux nouvelles institutions

L’Agence de supervision de la sécurité aérienne en Afrique centrale ou ASSA-AC et le Comité inter-Etats des pesticides d’Afrique centrale ou CPAC ont vu le jour

10- Assistance pour aider la RCA

Cinq milliards de CFA à répartir équitablement entre cinq Etats membres sont débloqués pour aider à la réalisation des opérations de désarmement, de démobilisation et de réinsertion en RCA


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