La deuxième enquête sur l’emploi et le secteur informel a été publiée vendredi à Yaoundé.
Le gouvernement qui est « désireux d’apporter des réponses appropriées aux questions d’emploi en général et à l’emploi des jeunes, des femmes et des populations marginalisées en particulier », comme l’a remarqué le directeur adjoint de l’Institut national de la statistique (Ins), Joseph She Etoundi, sait davantage à quoi s’en tenir. Les résultats de la deuxième enquête (menée entre 2005 et 2010) sur l’emploi et le secteur informel (hormis l’agriculture) ont été rendus publics par l’Ins vendredi dernier à Yaoundé. Pour ce qui est de l’emploi, l’on note que « près de 7 personnes sur 10 sont actives (69%) » au Cameroun. Les employés et ouvriers comptent pour 15,2% dans la masse des actifs où l’on recense 5% de cadres.
Quant au taux de chômage, l’Ins estime, en usant des méthodes du Bureau international du travail (Bit) qui prennent en compte la disposition à chercher un emploi, qu’il est de 3,8%. Si l’on entend le chômage au sens élargi (chômeurs au sens Bit auxquels on ajoute les découragés), le taux grimpe à 5,6%.
Dans le secteur informel, deuxième centre de préoccupation de l’enquête, l’on apprend qu’il y a là essentiellement des unités de production de petite taille. Ces unités étant en majorité promues par des femmes (54,4%). Cette activité ne permet cependant pas de multiplier les emplois autour des entreprises ainsi créées, puisque 86,0% d’entre elles sont unipersonnelles.
Quant aux revenus, le gain mensuel moyen des actifs du secteur informel est de 48 400 F. « Il varie de 58 600 F [en] milieu urbain à 38 200 F [en zone rurale] », résume l’enquête. La situation plus détaillée vous sera proposée dans notre prochaine édition.