Le ministère des Travaux publics a lancé un appel d’offres mercredi dernier dans ce sens.

Des voitures embourbées sur les routes en terre ou encore des camions garés à l’intérieur desquels des denrées alimentaires périssent faute de voie de communication. Cette situation va progressivement trouver des solutions dans les villages du Cameroun. C’est que, le programme de bitumage progressif des routes en terre à trafic modéré s’est fixé depuis 2010 pour objectif l’enduit superficiel desdites routes. Dans le cadre dudit programme, le ministère des Travaux publics a lancé un appel d’offres aux petites et moyennes entreprises camerounaises en charge de cet aspect dans Cameroon Tribune du mercredi 25 juillet. L’appel d’offres porte sur l’exécution des travaux sur certaines routes en terre dans les régions du Centre, de l’Extrême-Nord, du Littoral, de l’Ouest et du Sud-Ouest. Ce sont ainsi neuf routes qui doivent être bitumées sur une longueur totale de 137 km. Le coût prévisionnel des travaux, objet de cet appel d’offres financé sur budget d’investissement public (Bip) du Mintp pour le compte de l’exercice budgétaire en cours, s’élève à  1 milliard 363 millions de F pour le premier lot et 27 millions de F pour le second.

L’objectif est non seulement de « désenclaver certaines zones de production puisque le Cameroun est un grand pays agricole, mais aussi de relier le plus possible les unités administratives qui ne sont pas loin des grands axes bitumés », a déclaré le directeur des routes rurales au Mintp, Jean Lambert Tchoumi. « Il est inadmissible qu’une route qui relie  sur environ 15 à 25 km un arrondissement à un grand axe routier ne soit pas bitumée. A terme, on voudrait bitumer toutes les routes du Cameroun, y compris celles des villages à l’horizon 2035. Il faut des routes permanentes aux Camerounais », a-t-il poursuivi. Le démarrage des travaux est prévu en décembre de l’année en cours et si les entreprises sont performantes, vers le mois de juin 2013, le bitumage de ces routes sera achevé, apprend-on au Mintp. A ces 137 km de routes, viennent s’ajouter les 65 km qui sont déjà en train d’être bitumées. Soit 202 km de routes qui seront revêtues d’un enduit superficiel. Interrogée sur la qualité, notre source rassure : « il y a une période de garantie d’un an au cours de laquelle l’entreprise procède à toute réparation en cas de défaillances observées. Ce n’est qu’après cela que le Mintp procède à une réception définitive. Si l’entretien est bien fait et que les gros camions n’y accèdent pas, elles peuvent durer plus de 15 ans », a-t-il conclu.