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Dossier de la Rédaction

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Surenchère sur la viande de bœuf à l'Extrême-Nord

 Le prix est passé de 1 600 à plus de 2 200 F le kg aujourd’hui.

Les responsables et cadres de la délégation régionale du ministère du Commerce de l’Extrême-Nord ont perdu le sommeil depuis le début du jeûne du Ramadan. Particulièrement interpellés par la hausse vertigineuse du prix de la viande bovine, le délégué régional et ses collaborateurs multiplient réunions et négociations avec les acteurs de la filière pour stopper la folle surenchère qui s’est emparée de cette denrée fortement sollicitée. En quelques mois, le kilogramme de la viande bovine est passé de 1 600 F (avec os), de 1 800 F (sans os) à 1 800 F voire 2000 F (avec os) et à 2 200 F et même plus (sans os). Au marché de l’abattoir à Maroua, le kilogramme de viande sans os coûte actuellement entre 2 200 F et 2 400 F. Le kilogramme avec os est vendu entre  1 600 F et 1 800 F. A Maroua, certaines personnes dotées de moyens de locomotion autonomes recourent aux marchés dits de brousse où les prix sont raisonnables. A Godola, localité située à une dizaine de kilomètres au Nord de Maroua, le kilogramme de la viande de bœuf est proposé à 1 700 F sans os et 1 300 F avec os.

Chez les bouchers, l’on se défend de pratiquer le juste prix. Selon le « chef-boucher » de Maroua, la hausse du prix de la viande bovine est favorisée par  la disponibilité de plus en plus réduite des bœufs à abattre. Alioum Sawalam ajoute que la réduction des pâturages et la cherté des tourteaux rendent difficile l’élevage du bétail et entraînent une hausse mécanique du prix des bœufs sur les marchés. Le sac de tourteau vendu par la Sodecoton est passé de 6 200 F en 2006 à 9 700 F. Mais il y a également quelques causes exogènes. Il y a quelques années, la filière bovine était  alimentée à la fois par les éleveurs de la région et ceux du Tchad et du Soudan. Aujourd’hui, les marchés à bétail  de l’Extrême-Nord font face à de réels problèmes d’approvisionnement. Cette situation est aggravée par la forte demande des opérateurs nigérians qui, par spéculateurs locaux interposés, proposent des prix plus attractifs aux commerçants.

Pour stabiliser les prix de ce produit très sollicité en cette période de Ramadan, les responsables régionaux en charge du Commerce ont engagé une série de rencontres avec les « chefs-bouchers » de la ville de Maroua. Dans un esprit citoyen, les bouchers s’engagent à maintenir les prix tout en sollicitant des mesures énergiques pour les sorties par des voies de contrebande du bétail vers le Nigeria.

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