Les usagers de la route se plaignent des odeurs à cause de la proximité des ordures.
La zone de décharge des ordures, située sur la route de Foumbot, est balayée depuis plusieurs semaines par un air lourd d’odeurs nauséabondes. De quoi enclencher des vomissements chez les plus sensibles. Des essaims de mouches animent les tas d’immondices qui côtoient le bord du caniveau. Des eaux noires ruissellent de ces ordures entassées sur une importante surface, après les pluies. Il faut un mouchoir épais pour se boucher les narines quand on vient à traverser les lieux. C’est que les déchets sont versés en bordure de route. Contrairement à ce qui se fait habituellement.
En effet, la zone réquisitionnée par la société Hysacam a un versant abrupt et profond dans lequel les engins déversent souvent les ordures après le ramassage. Seulement, « depuis le début de la pluie, l’accès n’a plus été facile parce que la zone est boueuse », explique le responsable de la communication de l’agence régionale d’Hysacam-Ouest, Valentin Nzwinda. Toutefois, rassure le chef de l’agence régionale, Joseph Zaumu : « le Bulldozer, gros engin qui permet de compresser et d’enfouir les déchets dans les fosses même en zone boueuse, est désormais opérationnel. Nous allons commencer le nettoyage de cette zone dans les prochains jours. Car nous sommes aussi préoccupés par cette situation. »
Mais au-delà de la panne d’engins, le site mis à la disposition d’Hysacam pour la décharge d’ordures est étroit. « Nous avons besoin de 15 hectares pour les ordures. Mais pour l’heure, on attend encore que la commission de travail mise sur pied par le préfet de la Mifi fasse une descente sur le terrain pour une nouvelle délimitation », confie Valentin Nzwinda. En contre- bas de cette zone, se trouvent des maisons d’habitation et des populations à déguerpir. « Elles se disent prêtes à partir. Maintenant, il faut les mesures d’accompagnement que l’administration doit mettre à leur disposition. C’est aussi pour cette raison que nous ne pouvons pas continuer à déverser les ordures sur certains flancs de la zone, car s’il y a surcharge on peut avoir une catastrophe », souligne Joseph Zaumu. Le chef d’agence appelle donc de tous ses vœux le déploiement des services de la préfecture et de la Communauté urbaine de Bafoussam, pour que ces difficultés rencontrées sur le terrain soient résolues. Parce que, dit-il, Hysacam se prépare à rendre ce site plus sain et moins polluant.
