Le financement servira à améliorer l’infrastructure routière entre Douala et Bangui.
Le port le plus proche des principaux centres d’affaires de Bangui, capitale de la République centrafricaine (RCA), est celui de Douala, capitale économique du Cameroun. Au moins 1 500 km séparent ces deux villes de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac). D’après la Banque mondiale (BM), transporter un conteneur de 20 tonnes de l’une à l’autre de ces villes nécessite entre 15 et 28 jours « en raison des fréquentes fermetures des routes pendant la saison des pluies ». L’information est contenue dans un communiqué de presse de l’institution financière où elle annonce l’approbation par le conseil des administrateurs le 26 juillet dernier, d’un financement de 125 millions de dollars (66,71 milliards de F) pour accroître les échanges commerciaux à l’échelle régionale et internationale en RCA. Il s’agit du troisième financement additionnel pour le projet de facilitation du transport et du transit en zone Cemac. Le nouvel accord de financement, d’après le communiqué de presse, comprend un crédit de 123,4 millions de dollars et une subvention de 1,6 million de dollar de l’Association internationale pour le développement (IDA), guichet de la BM pour les pays les plus pauvres.
Ce financement additionnel va permettre « d’accélérer les travaux de remise en état des routes sur l’axe Douala – Bangui en République centrafricaine, garantissant ainsi un accès aux routes reliant les deux villes, quelle que soit la saison. Le projet financera également des activités de sécurité routière et de facilitation du transit des marchandises, lesquelles sont essentielles le long du corridor en question ». Les activités concernées relèvent des trois composantes du projet initial et concernent l’amélioration de l’infrastructure routière, des travaux d’amélioration de la route de contournement de Bangui et de certaines activités d’entretien des routes sur les sections critiques de la partie centrafricaine du corridor Douala-Bangui.
D’ici à 2015, la Cemac souhaite remettre en état au moins 90% du corridor reliant Douala à Bangui, l’un des principaux axes routiers africains soutenus par l’IDA, dans le cadre de sa stratégie d’aide à l’intégration régionale en Afrique subsaharienne pour l’année 2010 (RIAS).