Une réunion d’évaluation du Women Health Project s’est tenue mercredi à Douala. 60%. Ce sont les statistiques du projet de Santé de Reproduction (SR) et Planning Familial (PF), lancé en 2011 par l’Association camerounaise pour le marketing social (Acms). La cible : les femmes en âge de procréer. Dans un contexte où la prévalence contraceptive au Cameroun est de 14%, avec des besoins en planning familial non satisfaits de 26%. Objectif du programme, dénommé Women Health Project (Whp), qui est aujourd’hui à six mois de la fin, que « 20 000 femmes dans les trois régions du Cameroun concernées, Centre, Littoral et Nord-Ouest, puissent avoir accès aux méthodes de planification familiale », selon le Dr Jean Christian Youmba, directeur exécutif d’Acms. Au rang de ces méthodes, celles à long terme, comme le Dispositif intra-utérin, un moyen efficace mais qui présente pourtant un faible taux d’utilisation : 0,3%.

Et le 25 juillet dernier, tous les acteurs intervenant dans la mise en œuvre de ce projet, à travers notamment le réseau ProFam, se sont retrouvés pour une réunion d’évaluation trimestrielle dans la capitale économique. Le réseau ProFam regroupe 30 formations sanitaires du Littoral. Région où les objectifs, fixés à 50 000 femmes visées par le Whp, ont été dépassés et ont atteint 54 000 cibles. En plus donc de faire le bilan des activités du projet, une cérémonie de remise des primes du réseau a permis de récompenser trois centres de santé, quatre prestataires et quatre conseillers en planning familial qui se seront distingués par leur travail lors du premier trimestre 2012. Entre autres lots reçus par les onze lauréats, une moto, un groupe électrogène, un lit gynécologique avec lampe, des laptops, réfrigérateurs…

Présent à la double occasion d’évaluation et de récompense, le délégué régional à la Santé publique, Martin Yamba Beyas, en a profité pour souligner l’impact de l’initiative : « On sait très bien que le service de planification familiale n’est pas parmi les plus fréquentés. Donc l’action de l’Acms permet d’augmenter le nombre de femmes qui sollicitent ce service-là à travers leurs opérations dans les communautés, les formations sanitaires. Le fait de valoriser le personnel qui s’implique dans le projet contribue quant à lui à l’amélioration des performances et de la qualité du service.»