Réflexion pour faire du secteur primaire un engrais de la richesse nationale, mardi à Douala.

 « Le secteur primaire, niche de croissance au Cameroun : comment ? ». Le thème a guidé les échanges organisés mardi dernier dans les locaux du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) à Douala, dans le cadre des rencontres sectorielles initiées par ce mouvement. Entre autres invités à la rencontre, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, et le ministre délégué en charge du Développement rural. Le Minader Essimi Menye se dira « content de voir que les créateurs de richesse sont intéressés par l’agriculture. » De fait, il sortira de différentes prises de parole que le secteur a été définitivement identifié comme porteur.

Les atouts du pays ont été ressassés : disponibilité de terres arables, hydrologie favorable, variété de zones agro-écologiques… Les obstacles aussi : enclavement des bassins de production, faible mécanisation, difficile accès au financement, vieillissement des planteurs et des exploitations, etc. Il faut pourtant doper cette agriculture. Henri Fosso, du conseil exécutif du Gicam, va relever que la planète devrait compter huit milliards de personnes en 2030. Une population à nourrir alors que, en raison de l’urbanisation et des changements climatiques, les terres arables seront réduites. Piste proposée, jouer sur les rendements.

Essimi Menye y est allé de ses conseils : « Un bon planteur doit [désormais] savoir lire, écrire, compter, aller sur Internet… » Pour lui, la révolution agricole implique aussi un changement d’approche – plus d’ambition par exemple. « La chaîne de valeurs doit être élargie », notamment grâce à la transformation. Attentifs à son propos, les opérateurs économiques ont aussi souhaité des mesures fiscales et douanières incitatives, un accompagnement effectif des entreprises exportatrices, le désenclavement des zones de production, etc.