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Dossier de la Rédaction

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Ces placements qui rapportent aux banques

Bons du trésor, emprunt obligataire, financement de projet, chaque placement a ses taux.

 

Depuis 2010, l’Etat du Cameroun expérimente de nouveaux modes de financement de son économie. Les bons du Trésor assimilables (BTA) en font partie. La prochaine émission de 5 milliards de F est prévue le 16 août prochain. L’achat de ces titres publics émis sur le marché monétaire représente un nouvel investissement. Un créneau porteur qui attire les banques. Elles sont en effet 12, retenues comme spécialistes en valeur du Trésor (SVT) et souscripteurs dans le cadre de ces émissions. Pour les BTA, les émissions réalisées sur le court terme, ne dépassent pas des taux d’intérêt de 2,5% en moyenne. De l’avis de certains banquiers, ce placement n’est pas le plus risqué, vu que le créancier, en l’occurrence l’Etat, est réputé solvable. Idem pour l’emprunt obligataire. Tel l’emprunt obligataire « ECMR 5,6 net 2010-2015 » émis par l’Etat du Cameroun en 2010. Pour un total de 200 milliards de F à lever, les banques ont souscrit pour près de 153 milliards de F, soit 97,95% du taux d’allocation. Pour un taux d’intérêt de 5,6%, cet investissement comme les BTA, n’est pas non plus risqué pour les banques.

Outre les opérations bancaires habituelles qui se déroulent entre les banques et leurs clients, il y a aussi des transactions interbancaires. Dans une banque de la ville de Yaoundé, un employé vient de boucler l’une d’elles. « La banque pour laquelle je travaille vient de prêter deux milliards de F à une banque partenaire pour deux jours», lance-t-il, en présentant les papiers y relatifs. Il s’agit-là du marché interbancaire, premier niveau du marché monétaire où les banques procèdent, entre-elles, à l’achat ou à l’emprunt d’argent. « On se prête de la trésorerie. Une banque peut manquer de liquidités sur Yaoundé, et demander une avance à une autre qui a de l’argent sur place », ajoute un autre banquier. Pour ce type de transactions, les taux sont libres et déterminés par la loi de l’offre et de la demande, sans intervention de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), l’institut démission.

La banque centrale est aussi un autre marché où les banques placent leurs liquidités. « Tous les lundis, la Beac fait des soumissions pour ponctionner ou pour injecter de l’argent dans les institutions financières. Il y a des placements sur 7 jours et sur 14 jours », apprend-on dans une banque de la place. « Ce n’est que lorsque nous avons des excédents de liquidités que nous pouvons placer de l’argent sur le marché monétaire pour gagner plus », complète un autre. Ces placements sont régulés. « Le taux d’intérêt sur les placements des établissements de crédit est fixé par le Comité de politique monétaire (Cpm) », apprend-on sur le site Internet de la Beac.

Plusieurs autres placements s’offrent aux banques. Les projets d’investissement par exemple. Dans la construction de la centrale thermique à gaz de Kribi, évaluée à 173,2 milliards de F, la participation des banques locales (cinq au total) s’élève à 40 milliards de F. Avec une période de remboursement sur 14 ans.

Cependant, les avis divergent sur le placement le plus rentable. Pour certains, les crédits bancaires restent les meilleurs placements. « Le placement idéal pour une banque, c’est le crédit car il est l’une des missions dévolues aux banques », confie un banquier. D’autres, par contre, mesurent le rendement en fonction du risque pris. « Plus la rentabilité est élevée, plus le taux est élevé. Les prêts et les emprunts interbancaires sont les plus rémunérateurs en ce qui concerne les taux. Sauf que les échéances étant très courtes, le profit n’est plus si important », explique un autre.

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