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Douala V, traque aux faux chefs

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Une campagne lancée par le sous-préfet, suite aux nombreuses exactions enregistrées.

En début de semaine, le sous-préfet de Douala V, Jeannaux Tamandjo, a lancé une campagne d’identification des chefs de 3e degré officiant dans sa circonscription, précisément dans le canton Bassa. Objectif, séparer le bon grain de l’ivraie. Cette décision naît du fait des exactions commises par de « pseudos chefs ». D’une part, se pose le problème des limites territoriales des chefferies. D’après Jeannaux Tamandjo, en 1994, le préfet du Wouri d’alors avait pris un arrêté portant création de chefferies de 3e degré dans le Wouri, notamment dans le canton Bassa à Douala V. Cet arrêté en son article 2 stipulait que leur ressort territorial devait être déterminé par un texte particulier. « Mais ce processus n’est pas allé à son terme, car jusqu’aujourd’hui, ce ressort territorial n’est pas clairement défini. Ces chefferies créées ainsi sur papier, ont fait l’objet de désignation de personnes comme relais administratifs provisoires, sortes de points focaux. La plupart de ces personnes désignées par les sous-préfets n’ont pas d’arrêtés préfectoraux pour les légitimer officiellement. La situation est davantage corsée dans les Points kilométriques (PK, ndlr). Ce vide a provoqué des conflits de limites territoriales entre ces relais administratifs. Ainsi, au quotidien nous faisons face aux troubles à l’ordre public. La paix sociale est menacée car chacune de ces personnes désignées fixe elle-même son ressort territorial », précise le sous-préfet de Douala 5e.

Conséquence, tout le monde se considère comme chef. On voit même des chefs de blocs qui hissent le drapeau de la République devant leur maison, alors qu’ils n’en ont pas le droit – les chefs officiellement désignés et homologués ayant seuls le droit de le faire. A cela s’ajoute une prolifération de l’appellation « Sa Majesté ». Comme corolaire d’autre part, ceux qui se considèrent comme chefs de 3e degré se livrent à des exactions auprès des populations. L’on enregistre des jugements abusifs, mais surtout des ventes illicites de terrain. Les conflits de limites territoriales enregistrés cachent en fait des guerres de positionnement pour la vente de terrains, parfois même des marécages ou des espaces verts relevant du domaine public. Et ce, malgré les nombreux rappels à l’ordre de l’autorité administrative. En effet, avec l’arrivée d’une extension de l’université de Douala, les terrains sont désormais très sollicités dans cette partie de la ville. « Ces points focaux peuvent aider dans le cadre de l’hygiène et salubrité par exemple, ou de la mise sur pied des comités de vigilance. C’est dans cette optique que nos prédécesseurs les ont désignés. Mais avec le temps, ils se sont arrogés le titre de chef », regrette Jeannaux Tamandjo. Le processus en cours jusqu’au 30 septembre permettra d’y voir plus clair.



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