Une rencontre réunissant des experts de divers pays se tient depuis hier à Yaoundé.
S’il existait une norme reconnue et établie du bâton de manioc, le Cameroun pourrait le commercialiser non seulement partout en Afrique, mais aussi dans les autres continents. « Si nous harmonisons les normes sur le plan africain, nous allons faire avancer notre économie », déclare Dr. Hermogène Msengimana, secrétaire général de l’Organisation africaine de normalisation (Arso). C’est à cela que lui et d’autres experts de la normalisation de différents pays africains travaillent depuis hier à Yaoundé. La réflexion est menée dans le cadre de la réunion du comité de surveillance stratégique de l’Arso, dont l’ouverture des travaux était présidée par Urbain Noël Ebang Mve, secrétaire général du ministère de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique (Minimdt).
Créée en 1977, l’Arso n’a pas encore atteint les résultats escomptés, de l’avis de ses dirigeants. La rencontre qui se tient actuellement à Yaoundé, intervient quelques semaines seulement après la tenue de l’assemblée générale de l’Arso à laquelle le Cameroun prenait part pour la première fois. Il s’agit donc pour cette organisation d’intégrer tous les pays africains, de toutes les langues, aux fins d’élaborer une stratégie pour défendre leurs intérêts communs au sein des organisations internationales. Et le Sg du Minimdt n’a donc pas manqué de souligner l’importance de cette rencontre. Jusqu’à jeudi prochain, les participants à cette rencontre vont réviser le cadre stratégique 2009-2014 de l’Arso et la finalisation du projet de la nouvelle constitution.
Pour sa part, le Cameroun est assez avancé dans son processus de normalisation. L’Agence des normes et de la qualité (Anor), créée en 2009, travaille à l’élaboration des normes. Plusieurs d’entre elles existent déjà (environ 300), dont certaines rendues d’application obligatoire. Le pays assure actuellement la coordination du comité Coddex alimentarius pour l’Afrique, relatif aux normes alimentaires. Et de l’avis du directeur général de l’Anor, Charles Booto à Ngon, il est question pendant cette réunion, « de mettre en cohérence les exigences et les problèmes qui sont ceux de l’Afrique pour défendre le continent lors des assises internationales en matière de normalisation ». Au niveau national, la structure qu’il dirige travaille encore à se faire connaître auprès des opérateurs économiques. L’objectif final étant d’ « installer, dans la conscience collective des Camerounais, l’importance des normes et de la qualité.
