Les habitants de Badan, bourgade située à 20 kilomètres de Garoua-Boulaï, dans le département du Lom et Djerem, ont découvert l’horreur le 5 août en se réveillant. Un accident de la circulation s’est produit dans ce paisible village d’éleveurs et d’orpailleurs à 5 heures du matin, selon des témoins. Le bilan du drame est particulièrement lourd : neuf morts sur le champ et deux blessés graves qui ont succombé à leurs blessures après leur admission à l’hôpital protestant de Garoua-Boulaï, quelques heures après l’accident. Aux dernières nouvelles, une autre victime, une fillette de deux ans, est décédée dans la matinée du 6 août. Ce qui porte le nombre des victimes à douze personnes. Selon le surveillant de l’hôpital protestant de Garoua-Boulaï, Paul Oumarou, dix blessés dont trois cas graves sont pris en charge dans cette formation sanitaire de l’EELC. Parmi les décédés, un bébé et sa mère. La moitié des victimes étant d’obédience musulmane, elles ont été enterrées quelques heures après l’accident.

Sur les lieux du drame, l’impact de l’accident est impressionnant avec des traces de sang sur le goudron. « La collision entre le car de transport public et le gros porteur transportant un container était violente», s’émeut Solange Ndengue, témoin. Le car de transport public, complètement broyé, appartient à l’agence Alliance voyages. Selon les premières supputations, relayées par des témoins accourus de toutes parts, les causes de cet accident seraient l’excès de vitesse et la somnolence. Aux dires des témoins, le car en provenance de Ngaoundéré, en transit à Garoua-Boulaï, se rendait à Bertoua. Il était en surcharge, puisque c’est un Coaster de dix-huit places qui transportait un peu plus de passagers. La brigade de gendarmerie de Garoua-Boulaï, alertée, a ouvert une enquête pour faire la lumière sur cet accident de la circulation qui a endeuillé des nombreuses familles.