2 ans après le lancement des travaux et deux interruptions, le chantier toujours pas livré.
Quelles stratégies mettre sur pied pour que les délais annoncés à chaque lancement des travaux de réhabilitation d’une route soient respectés ? La question se pose une fois encore, lorsqu’on observe l’état d’avancement des travaux de l’axe carrefour Abc/Gare de New Bell. En 2010, lors de l’annonce de la réhabilitation de cette route, la durée des travaux avait été fixée à douze mois. Un tour effectué de ce côté a permis de constater que les choses n’ont pas beaucoup évolué. Pour dire le moins. Pourtant, les marchés ont été passés, les fonds rendus disponibles et l’entreprise désignée selon les règles de l’art.
Sur le site, les conteneurs de matériel et des bureaux provisoires de l’entreprise « Razel Cameroun » côtoient allègrement les étals des vendeurs de friperie et de vivres frais. Il est difficile, même pour les piétons, de se frayer un chemin dans cette ambiance. Tout à côté, on voit des balises de sécurité en béton. Des ouvriers, en casques et chaussures de sécurité, apprêtent les étriers qui serviront au coulage et autres travaux.
Selon Hervé Essomba, conducteur des travaux rencontré sur le chantier, explique qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter, assure les (nouveaux) délais seront respectés. En outre, précise-t-il, le chantier a subi deux arrêts, ordre de service de la maîtrise d’ouvrage. En ce moment, poursuit Hervé Essomba, plusieurs ateliers de génie civil sont à pied d’œuvre. L’ouvrage d’assainissement, le corps de chaussée sont à 70%. Ils attendent uniquement le passage de l’enrobé, lorsqu’il fera beau temps. Les ouvrages connexes, c’est-à-dire le planting des arbres a commencé, l’adduction d’eau est terminée, le téléphone est OK à 50%, et l’électrification, quant à elle, n’est pas encore effectuée.
Cependant Hervé Essomba, se plaint des difficultés à exécuter les travaux dans les normes, la présence des commerçants (qu’il faut gérer) pourrait retarder l’évolution du chantier. « Au quotidien, c’est une bataille pour avoir un espace de travail, la présence de la police municipale avait nettement amélioré les choses, son départ nous plonge encore dans une guéguerre », confie t-il. En attendant… le temps passe.
