Le nouvel ouvrage sera livré à la circulation dans une semaine.
Les populations de Maroua et de ses environs vont bientôt pousser un ouf de soulagement. Les tracasseries causées par les travaux de construction du pont de Salak, localité située à 15 km de la capitale régionale de l’Extrême-Nord, ne seront plus qu’un triste souvenir. En ce mardi 7 août 2012, les travaux vont bon train. Si l’on s’en tient aux propos de Thierry Elemva, ingénieur polytechnicien en charge des travaux, la circulation va reprendre sur le pont dès la semaine prochaine.
Les travaux de ce pont, estimés à 2,6 milliards de F, qui ont débuté en juillet 2010 et qui devaient s’achever en juillet dernier, ont connu un léger retard à cause de certains facteurs relevés par l’ingénieur en charge des travaux. Ce sont notamment des difficultés liées à la pluviométrie qui empêche les travaux de fondation, les études du terrain qui ont pris plus de temps que prévu, l’approvisionnement en ciment et le béton bitumineux de 51 mètres qui n’était pas prévu au départ. Armand Tchuadeu, ingénieur des travaux de génie civil, en service à la délégation régionale des Travaux publics de l’Extrême-Nord et chargé du suivi des travaux rassure : « ce nouveau délai que nous avons fixé, de commun accord avec l’entreprise, est le bon. Et si tout se passe comme prévu, le pont va être ouvert avant la fin de la semaine prochaine. ».
Une nouvelle qui fait des heureux parmi les usagers qui éprouvaient d’énormes difficultés à rallier Maroua lorsque les eaux inondaient le petit mayo où une traversée de fortune a été réalisée. Lorsque les eaux débordent le radier, il faut attendre quatre à cinq heures pour traverser. Une situation qui a fait pousser de petits métiers de « pousseurs et de « secouristes » au bord du Mayo-Boula. La réouverture du pont de Salak obligera plus de 100 jeunes de la localité à changer d’activité. Aux dires de ceux-ci, la déviation causée par les travaux du pont leur a permis de gagner environ 5000 F par jour. Voilà qui vient confirmer l’adage populaire : « le bonheur des uns fait le malheur des autres ».
