Les joueurs menacent de ne plus jouer si leurs salaires ne sont pas versés.
Le Canon sportif de Yaoundé est en proie à une crise. Une de plus. Les joueurs menacent de ne pas reprendre le chemin des entraînements et de ne pas disputer la rencontre de la 19e journée de MTN Elite One dimanche prochain à Yaoundé face à Njalla Quan Fc de Limbe si leurs salaires ne sont pas versés. « C’est au retour du match contre Tiko dimanche dernier, que les joueurs ont pris cette décision », explique un joueur de Canon ayant requis l’anonymat. Comment en est-on arrivé à cette situation ? Céline Eko, la présidente du conseil d’administration, actuellement en Europe n’a pas contresigné le chèque devant permettre le déblocage des fonds afin de payer les joueurs. Une situation embarrassante pour le reste du staff dirigeant. En effet, d’aucuns estiment qu’elle aurait pu prendre toutes les dispositions devant permettre de débloquer les fonds avant de quitter le Cameroun. Mais d’autres pensent que la décision des joueurs cache une simple crise qui va au-delà de la simple revendication des salaires des joueurs.
D’après le patriarche Ateba Yene, membre du conseil d’administration, le mal serait plus profond. « Il existe au sein de la classe dirigeante du Canon, un groupe qui a formé un lobbying qui manipule les joueurs dans l’ombre », explique le patriarche. Selon lui, La situation actuelle va vite trouver de solution. « Nous travaillons pour que les joueurs reprennent rapidement le chemin des entraînements et abordent le match de dimanche dans les meilleures conditions en attendant que la PCA revienne ce week-end », a-t-il poursuivi. « Au Canon, nous sommes nombreux quand il faut parler. Mais, je ne crois pas que nous ayons dix administrateurs qui se soient acquittés de leurs droits afin de renflouer les caisses de l’équipe », note un autre administrateur en accord avec Atena Yene.
En début de semaine déjà, les joueurs de scorpion de Bé avaient boycotté les entraînements. Nos efforts de rentrer en contact hier avec les dirigeants de la Ligue de football professionnel sont restés vains. La gestion de la subvention de l’Etat aux clubs est devenue une pomme de discorde entre les joueurs et les dirigeants.
