Le secteur Mercerie a regagné les boxes mercredi, suivi par Bijouterie, Tailleurs et autres.

Mercredi dernier, Marché Congo. Il est environ 14h lorsque des responsables de la Communauté urbaine de Douala (Cud) arrivent sur le site de recasement. Après avoir entendu des rumeurs de toutes sortes, les sinistrés attendent avec impatience de retrouver leurs noms sur la liste de la commission technique pilotée par le sous-préfet de Douala II, Garba Bakari. Puis, l’annonce est faite. Le secteur Mercerie est le seul concerné par la première journée d’attribution d’autorisation d’occuper les boxes. Les commerçants laissent exploser leur joie, lorsqu’ils entendent leurs noms. Elizabeth, qui avait perdu tout espoir de quitter son parasol de fortune depuis l’incendie, a les larmes aux yeux. Elle occupera, jusqu’à la construction du nouveau marché, la boutique n° 124.

Pour une fois, ils sont unanimes sur la qualité de la gestion de l’incendie survenu en début juillet au marché Congo. Le sieur Fogue, dit « Baron », représentant des sinistrés, qui a tout perdu, exprime sa satisfaction : « Les rumeurs et les inquiétudes ne sont que de lointains souvenirs désormais. Les non-dits ont été dissipés ».

La bijouterie et les tailleurs ont pris le relais hier, et l’opération les concernant devrait se poursuivre ce vendredi. Les retardataires et ceux qui n’ont pas pu être identifiés seront eux aussi recasés dans les boxes encore en construction. Pour Olivier Priso, directeur de l’Urbanisme de la construction et de l’environnement à la Cud, « tout se passe bien, pas de revendications pour le moment ». Pour ce qui est de la construction du nouveau marché, l’entreprise a été choisie, les fonds sont disponibles, le site a été protégé et les travaux, si tout se passe bien, sont prévus pour durer 22 mois.