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Dossier de la Rédaction

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Le déclic qui interpelle

Ainsi donc, la détermination affichée du chef de l’Etat il y a quelques mois de faire du Cameroun un vaste chantier ne relevait pas d’une vaine rhétorique électoraliste, d’un subtil stratagème juste destiné à séduire pour glaner de précieux suffrages. Même les analystes les plus sceptiques au plus fort de la présidentielle d’octobre 2011 s’accordent aujourd’hui pour reconnaître que le pays est en mouvement. Comme traversé par une puissante secousse tectonique dont les ondes irradient l’ensemble du corps social.

Du complexe industrialo-portuaire de Kribi au barrage de Lom-Pangar, en passant par ceux de Memve’ele et Mekin (réalisé à plus de 40 %), les discours généreux ont cédé la place à l’action. Une action palpable et vérifiable. Avec des résultats concrets qui, demain, vont impacter irrémédiablement sur le quotidien tant des ménages que des entreprises. Il est entendu qu’une énergie abondante et bon marché ne pourra que contribuer, de manière déterminante à améliorer l’environnement économique, le climat des affaires et la compétitivité des entreprises. Toutes choses qui conditionnent et précèdent cette croissance forte devant propulser à terme le Cameroun au seuil de l’émergence.

Encore faut-il y croire et mettre en œuvre les moyens conséquents pour atteindre les résultats escomptés. Dans cette optique, Lom-Pangar représente non seulement l’espoir des lendemains qui chantent, mais surtout un déclic entraînant et catalyseur sur le chantier quasi inexploité de l’indispensable volontarisme pour la patrie. Et là-dessus, Paul Biya ne s’est pas trompé qui, dans le style châtié qu’on lui connaît, avait pointé un doigt accusateur sur « une timidité excessive » des décideurs concernés pour expliquer les performances mitigées de notre agriculture. Nous sommes alors au comice agropastoral d’Ebolowa début 2011. Et d’exhorter plus tard ses compatriotes, jeunes et moins jeunes, à innover, mais surtout à oser.

Car voilà : Lom-Pangar est en soi un projet plutôt ancien dont la mise en œuvre aurait pu intervenir depuis bien des lustres déjà. En tout cas, avant l’exacerbation de la terrible récession économique qui a plombé, voire tétanisé le pays deux décennies durant, en termes d’investissements productifs. Or, selon des sources crédibles des études complètes et détaillées sur les possibilités énergétiques du fleuve Sanaga étaient bel et bien disponibles. Dans des tiroirs, hélas ! Sans que les personnes habilitées à le faire aient l’audace de faire valider un plan ambitieux et cohérent de réalisation de Lom-Pangar. Jusqu’au moment où le président Paul Biya s’est résolu à monter au créneau en personne. A prendre le taureau par les cornes. On connaît la suite…

Une question lancinante se pose donc : chef de l’exécutif et véritable métronome dans la vie des institutions, le président de la République devra-t-il nécessairement s’impliquer à tous les coups et sur tous les fronts pour donner corps aux Grandes Réalisations qui lui tiennent à cœur et qui doivent rythmer son septennat en cours ? Et si tel devait être le cas, de quel apport lui seraient alors ces collaborateurs privilégiés qu’il a investis de sa confiance pour servir l’Etat et la communauté nationale et non pour inaugurer les chrysanthèmes ? En d’autres termes, le meneur de jeu ayant fixé le cap et imprimé le tempo, il revient à tous les responsables en charge de la marche de la cité de véritablement « mouiller le maillot ». Afin de convaincre qu’ils adhèrent sans concession à la seule dynamique qui vaille : l’action. Pour les uns et les autres, Lom-Pangar constitue une interpellation forte.

 

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