Construit entre 1985 et 1988, pour un coût total de près de 9 milliards de F, l’aéroport de Bafoussam-Bamougoum est aujourd’hui sous-exploité. En effet, selon son directeur, Simon Mboye Mukete, en dehors du balisage des pistes saccagées par les populations, la plupart des équipements sont fonctionnels. Avec une superficie de 450 hectares, l’aérodrome est doté d’une piste d’atterrissage de 2500 m sur 45 pouvant accueillir des aéronefs d’un poids maximum de 60 tonnes, d’un parking où trois avions moyens porteurs peuvent se garer et d’une aérogare prévue pour accueillir 150 000 passagers par an. Ces installations offrent, par conséquent, toutes les garanties pour en faire un aéroport de fret. De plus, des espaces restent disponibles pour l’aménagement des hangars et d’autres commodités en fonction des besoins.
Après les efforts consentis en 2001 par les pouvoirs publics pour sa remise en état, l’aéroport de Bafoussam peut jouer un rôle majeur pour le déplacement des populations entre les différentes parties du pays, ainsi que dans la promotion des activités touristiques et du fret. C’est donc pour préparer la réouverture prochaine du trafic lié au fret que des agents de douane ont été récemment formés sur les mesures de sûreté du fret. L’objectif de cette formation était d’initier ces personnels à la mise en œuvre des mesures de sûreté du fret. Ces derniers ont appris notamment à connaître ce qu’est le fret, les différentes mesures de sûreté qu’il faut appliquer pour préserver l’aviation civile des actes d’intervention illicite, les articles dangereux qu’ils doivent rechercher et ce qu’il faut faire en cas de découverte.
Le commandant de la subdivision active des douanes de l’Ouest, le lieutenant Samuel Ekanyanga attend désormais que son personnel ainsi formé se mette rapidement au travail et donne le plein rendement, après la réouverture du fret dans cette infrastructure aéroportuaire. En clôturant le séminaire, le sous-préfet de Bafoussam III, Florent Ebelle a exhorté les participants à appliquer les connaissances reçues de manière responsable. Car, a-t-il précisé, il en va de la sécurité tant du pays, de l’infrastructure que des passagers.
