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Dossier de la Rédaction

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Le père plaide non coupable d'Inceste

Lors de l’audience d’hier au TPI de Bonanjo, Claude Tambou a reçu le soutien d’une de ses filles.

Accusé d’inceste par l’une de ses filles, Claude Roger Grégoire Tambou est poursuivi par le tribunal pour outrage à la pudeur sur mineure et rapports sexuels incestueux. D’après l’un des conseils de l’accusation, l’article 346 du code pénal punit les rapports sexuels incestueux de 10 à 15 ans de prison, « même avec le consentement de la victime ». Quant à l’outrage à la pudeur, il est répréhensible de 2 à 5 ans de prison. Une peine doublée si l’acte a été commis avec violence. L’accusé a été déféré au parquet au mois de mai dernier. A toutes ces accusations, il a plaidé non coupable. Claude Roger Grégoire Tambou a reçu au cours de l'audience de lundi dernier le soutien de sa fille Sonkeng Merveille Jasmine, âgée de 15 ans.

« Je ne reproche rien à mon père ». C’est en ces termes qu’elle s’est d’emblée adressée à la cour, lors de son témoignage. Ainsi, elle est revenue en grande partie sur les propos tenus à la police, lors de l’enquête préliminaire. Des propos dans lesquels le témoin dit ne pas se reconnaître tout en admettant avoir déposé sans pression. Aussi, la jeune fille déclare que son père ne l’a épilée qu’une seule fois, aux aisselles, au salon du domicile, et ce, en présence de ses sœurs, « pour leur montrer l’exemple ». Rien à voir avec les séances d’épilation régulières dans une chambre avec son père déclarées plus tôt. Ce dernier ne lui aurait également pas appris à mettre des serviettes hygiéniques. De même, pour Sonkeng Merveille Jasmine, sa sœur, Nyate Elsa II Jacqueline, qui accuse ce même père d’avoir abusé sexuellement d’elle depuis l’âge de 13 ans (elle a aujourd’hui 24 ans), n’a jamais dormi dans le même lit que lui.

Pour des membres de Réseau national des Associations de Tantines (Renata) venues apporter leur soutien à Nyate Elsa II Jacqueline, le témoin Sonkeng Merveille Jasmine a indéniablement subi des pressions de la part de son père. Afin que « justice soit rendue », une soixantaine de membres de l’association ont assisté à l’audience  en arborant des t-shirts sur lesquels on pouvait lire « Dénonçons les violeurs », « Le viol est un crime ». La présence inattendue de cet auditoire a du reste quelque peu troublé l’accusé, qui l’a signalé à la cour. « Où est le problème ? C’est le public » a rétorqué un des conseils de l’accusation. Lors de son témoignage, Nyate Elsa II Jacqueline est revenue sur la genèse de ses relations incestueuses avec son géniteur : les attouchements nocturnes, les menaces, sa vie cloisonnée avec son présumé bourreau… la victime n’a presque rien éludé.

Avant l’ouverture des débats, les conseils de l’accusation ont souhaité que le Tpi se déclare incompétent pour cette affaire arguant du fait qu’il s’agit d’une infraction criminelle. Une position non partagée par le ministère public, pour lequel il était trop tôt pour présenter cette exception. Du côté de la défense, il fallait d’abord entamer les débats. Ce n’est qu’à l’examen des faits que le tribunal pourrait éventuellement déclarer son incapacité.



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